-
Sa Majesté le Roi félicite le Serviteur des deux Lieux Saints de l'Islam à l'occasion du 10ème anniversaire de l'allégeance
-
Variabilité et changement climatique en Afrique: Impacts, adaptation et résilience
-
Entre la FNS et le gouvernement, le courant a trop de mal à passer
-
SM le Roi félicite M. Mark Rutte suite à sa nomination au poste de Secrétaire général de l’OTAN
-
Le rapport de Guterres met à mal les séparatistes et leurs commanditaires
Contacté par Libé, le secrétaire général du SNESup, Abdelkrim Madoune, nous a déclaré que cette décision s’inscrit dans la logique des choses et qu’elle devait être prise il y a longtemps. Le chef du gouvernement vient donc de réparer une injustice à l’égard de milliers de fonctionnaires, dont des enseignants demandant de poursuivre leurs études. Prétextant qu’il y a eu pléthore de fonctionnaires désireux de faire des études supérieures, Abdelilah Benkirane avait pourtant demandé l'annulation de la circulaire datée de 1982, signée par Maâti Bouabid et exigeant l’obtention d’une autorisation au préalable pour ce faire, étouffant ainsi toute ambition chez les fonctionnaires de s’ouvrir à d’autres horizons de carrière.
Pour Abdelkrim Madoune, la question ne se situe pas au volet consistant à accorder ou non ladite autorisation, mais plutôt à celui de la capacité des universités qui enregistrent un sureffectif sans précédent, de recevoir dans de bonnes conditions ces milliers de fonctionnaires. La réponse est non, a-t-il affirmé, puisque ces universités n’ont ni les moyens matériels ni humains pour assurer le bon déroulement des cours dans des amphis pleins à craquer.
Dans ce cadre, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, Lahcen Daoudi, avait annoncé que l'annulation de cette circulaire par le chef du gouvernement s’est basée sur la loi 01.00 portant organisation de l’enseignement supérieur promulguée en 2001.
La prérogative d’octroyer ou non l'autorisation des fonctionnaires à poursuivre des études supérieures relève des universités et est accordée selon la capacité d'accueil de ces dernières, avait précisé Daoudi.
Par ailleurs, Abdelkrim Madoune a fait savoir que d’ici l’année 2018, l’enseignement supérieur connaîtra un déficit flagrant au niveau des professeurs universitaires, puisque quelque 2500 enseignants vont être mis à la retraite. Si on ajoute à cela la hausse du nombre d’étudiants universitaires, la situation ne peut être qu’alarmante, a-t-il ajouté.
Pourtant, une question demeure. Pourquoi Benkirane a-t-il pris une telle décision à quelques semaines des prochaines élections?
« Des motivations électoralistes sont patentes derrière cette prise de décision qui concerne des milliers de fonctionnaires dont des enseignants, a souligné le secrétaire général du SNESup.
Il y a lieu de rappeler qu’en 2013, 35.000 fonctionnaires avaient été inscrits dans les universités nationales et que ce nombre avait dépassé les 40.000 en 2014. Néanmoins, les enseignants en ont été empêchés.
En effet, le ministre de l'Education nationale, Rachid Belmokhtar, leur avait refusé ce droit "au regard de l'impact négatif de leur absence sur l'apprentissage des élèves", avait-il prétexté en précisant que cela “porte préjudice au droit des enfants à l'enseignement".
M. Belmokhtar avait également déclaré qu’ils pouvaient néanmoins poursuivre leurs cursus universitaires, à condition de demander leur mise en disponibilité.