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Ainsi, 8.800 activités génératrices de revenus ont été créées au profit de 132.000 personnes avec un budget de 2,7 milliards de dirhams et 3.660 projets ont été mis en place dans le secteur de la santé et bénéficié à 846.000 personnes (3 milliards de dirhams). 9.800 projets ont été également mis en œuvre dans le domaine de l'éducation en mobilisant un budget de 5 milliards de dirhams et ayant bénéficié à 2,2 millions de personnes.
Pourtant, malgré l’importance des fonds alloués et les projets mis en place, nombreux sont les observateurs qui estiment que l’INDH a besoin d’un nouveau souffle et d’une nouvelle dynamique comme en atteste le classement du Maroc au niveau du développement humain. En fait, notre pays occupe aujourd’hui la 123ème position, sur les 188 pays étudiés, selon le dernier rapport du Programme des Nations unies pour le développement humain (PNUD). Le Maroc continue d’être en deçà de la moyenne sur la majorité des indicateurs. Il obtient un score de 0,647 pour l’indice du développement humain. Son score en matière d’indice de développement de genre atteint 0,826. Pour l’indice de pauvreté multidimensionnelle, le Royaume garde le même score de 0,069 à en croire le rapport de 2016.
«L’INDH souffre de plusieurs handicaps et ses déficits durent depuis le lancement de ce chantier», nous a indiqué Mohamed Kerkab, professeur à la Faculté des sciences économiques, juridiques et sociales de l’Université Cadi Ayyad à Marrakech. Ce dernier pointe du doigt le problème de ciblage, la mauvaise sélection des projets et le manque de contrôle et d’évaluation. «Nombreux sont les projets qui ont été sans intérêt pour les citoyens cibles à savoir les catégories en situation de précarité, notamment les enfants abandonnés, les femmes démunies, les sans-abri, les orphelins, les personnes à besoins spécifiques, celles qui sont âgées ou celles qui soufrent d'insuffisance rénale ou qui sont porteuses du VIH/sida ou ont des conduites addictives. Ces projets ont été sélectionnés au hasard ou pour servir certains intérêts partisans ou politiciens», nous a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Les catégories vulnérables et pauvres ont plus besoin de jardins, d’écoles, de logements... ».
Le contrôle de ces projets pose également problème. «Ces projets empruntent beaucoup d’argent à la Banque mondiale, à l’UE, à la France, à l’Allemagne et à certains pays du Golfe. Et aucun contrôle sur le sort de ces fonds n’est effectué», nous a précisé notre source. Et de poursuivre : « La Banque mondiale ne fait pas de contrôle et n’évalue pas non plus les projets en question. Et ce manque de contrôle entache un bon nombre d’opérations de prêt effectuées par les bailleurs de fonds internationaux. Tel est le cas, à titre d’exemple, des fonds européens alloués au financement du programme d’urgence (2009-2012) présenté au moment de son lancement comme l’ultime remède aux maux de l’éducation nationale et qui a coûté 3,3 milliards de DH pour de piètres résultats».
Même problème avec l’évaluation des projets. Mohamed Kerkab pense que l’appréciation de l'efficacité des projets via la comparaison entre leurs résultats et les objectifs assignés et les moyens mis en œuvre est un exercice quasi-inexistant. «Même les personnes chargées de procéder à ces évaluations ne semblent pas intéressées par le fait de jauger la vraie valeur des projets en question au regard d’un ensemble de critères, en vue de les améliorer et d’éclairer la prise de décision».
Notre source estime que le gouvernement doit procéder à une révision de ce chantier. Mieux, elle a appelé à mettre en place un organisme spécial chargé de cette question. «L’Etat doit créer un Office indépendant et le mettre à l’abri de la mainmise de certains gouverneurs qui sont mus par des considérations partisanes ou de complicité avec certaines associations», a-t-elle conclu.
Des budgets et des projets
De même, 877.000 sessions de formation ont été organisées et 810 missions d’audit ont été effectuées dans le cadre de l’INDH.
En matière d’appui à la scolarisation, 2,2 millions de personnes ont bénéficié de 9.800 projets et initiatives qui ont nécessité une enveloppe budgétaire de 3,5 MMDH. En effet, l’initiative a procédé à l’acquisition de 1.239 moyens de transport scolaire en faveur de plus de 27.0253 élèves, elle a également contribué à la construction de 1.564 établissements scolaires, 1.295 maisons de l’étudiant et 1.383 crèches et garderies.
Au niveau de l’amélioration de l’accessibilité aux soins, 845 personnes ont profité de 3.600 projets réalisés.
En effet, l’initiative a procédé à l’achat de 944 ambulances et 109 unités médicales mobiles pour faciliter l’accès aux soins aux populations les plus lointaines.
Concernant les activités socioculturelles et sportives, 1,5 million de personnes ont bénéficié de 6.400 projets. Entre 2005 et 2016, l’INDH a procédé à la création de 510 maisons de jeunes, 1.800 terrains, 163 complexes et 212 salles de sport. Elle a procédé également à la construction de 162 centres culturels et 182 bibliothèques.
S’agissant du volet relatif à la lutte contre la précarité, 1.037.187 personnes ont bénéficié de 4.963 projets et activités ayant nécessité une enveloppe budgétaire de 6MMDH sachant que le nombre de projets visant à renforcer les infrastructures de base a atteint le nombre de 13.000 qui ont profité à 2,5 millions de personnes. Ces projets ont concerné principalement le renforcement des infrastructures des zones rurales les plus lointaines avec 4.504 projets dédiés à la connexion routière, 4.704 projets consacrés aux équipements en eau potable et 1.077 projets dédiés à l’électricité. Par ailleurs, 132.000 personnes ont bénéficié d’activités génératrices de revenus, tandis que 8.800 projets ont été réalisés, dont 60% en milieu rural, avec une enveloppe budgétaire de près de 2,7MMDH.