Barack Obama, qui a quitté les Etats-Unis à bord d'Air Force One, effectue sa première visite dans le pays natal de son père depuis qu'il est président.
Il prononcera un discours lors d'un sommet international sur l'entrepreneuriat et s'entretiendra avec son homologue kényan des questions économiques, sécuritaires et de respect des droits de l'Homme.
Une partie de Nairobi, la capitale kényane, sera complètement verrouillée et l'espace aérien sera même fermé au moment de l'arrivée du président américain vendredi et de son départ, vers l'Ethiopie et le siège de l'Union africaine.
Le commandant de la police de Nairobi, Benson Kibue, a annoncé que 10.000 policiers, un quart des effectifs nationaux, seront déployés dans la ville.
Les shebab somaliens qui ont mené au Kenya des attaques de grande ampleur, comme la tuerie du centre commercial Westgate à Nairobi en 2013 (67 morts), constituent la principale source d'inquiétude au plan de la sécurité.
L'excitation monte depuis plusieurs semaines au Kenya autour de cette visite présentée comme un coup de pouce pour positionner le pays comme une plaque tournante du continent.
Le président kényan a lancé une grande campagne d'embellissement de la ville, où les nids-de-poule ont été rebouchés, les rues balayées, le marquage des routes repeint et de nouveaux trottoirs construits ces dernières semaines.
Si Obama est célébré comme un héros dans tout le pays, beaucoup de Kényans ont été déçus qu'il ait attendu si longtemps pour venir en voyage officiel.
La visite du président Obama au Kenya, la terre de ses ancêtres, a longtemps été empêchée par l'inculpation du président Kenyatta par la Cour pénale internationale, en raison de son rôle présumé dans les violences post-électorales fin 2007-début 2008.
Ces poursuites ont été abandonnées en décembre, à cause de l'obstruction du gouvernement kényan, selon la procureure de la CPI, ouvrant la voie à une visite présidentielle.
La lutte contre le terrorisme devrait être au centre des discussions, Nairobi ayant été en 1998 le théâtre d'un attentat meurtrier d'Al-Qaïda contre l'ambassade américaine, faisant 224 morts.
"Le président américain est une cible de haute importance, donc un attentat, ou même une tentative, permettrait aux shebab d'être sur le devant de la scène", avertit Richard Tutah, expert en sécurité basé à Nairobi.
Plusieurs centaines d'agents du "Secret Service", l'agence chargée de la sécurité du chef d'Etat américain, sont arrivés au Kenya ces dernières semaines.