Ces raids ont visé des positions de rebelles chiites Houthis dans la capitale ainsi que celles de leurs alliés, les forces loyales à l'ancien président Ali Abdallah Saleh, selon les témoins.
Un QG des forces de sécurité à Hadda, dans le sud de la capitale et des positions des Houthis dans des quartiers du nord de la ville ont été visés. De fortes explosions ont secoué cette partie de la ville et certains habitants ont commencé à fuir, selon des habitants.
Des dépôts d'armes de Jebel Neqm, zone qui surplombe la partie est de Sanaa et aux mains des forces pro-Saleh ainsi que le palais présidentiel ont aussi été touchés, ont affirmé des témoins.
L'aviation de la coalition a également bombardé des positions rebelles près des ambassades d'Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis, ainsi que des positions des pro-Saleh à Faj Attane et la colline d'An-Nahdayne, dans le même secteur.
Depuis samedi, la coalition a intensifié ses raids sur la capitale en représailles à l'attaque au missile contre ses forces au sol à l'est de Sanaa, dans laquelle 60 hommes sont morts, ses plus grosses pertes depuis le début de l'intervention au Yémen le 26 mars.
Des positions à Bayhan, au sud de Marib, ont ainsi été pilonnées samedi, tuant douze rebelles, a indiqué un officier loyaliste.
L'attaque au missile - tiré selon des responsables depuis Bayhan - a fait 45 morts parmi les soldats des Emirats, 10 parmi ceux de l'Arabie Saoudite et cinq dans les rangs des forces de Bahreïn.
Samedi déjà la coalition arabe commandée par l'Arabie Saoudite avait commencé à intensifier ses raids contre les rebelles au Yémen, au lendemain de la mort de 60 de ses soldats dans l’attaque au missile, ses plus grosses pertes depuis son intervention dans ce pays. Les Emirats, l'un des principaux piliers de la coalition, ont décrété trois jours de deuil et les drapeaux ont été mis en berne après ce "Vendredi noir" qui apparaît comme le coup le plus meurtrier porté à leur armée depuis l'indépendance en 1971.
Pour l'Arabie Saoudite, il s'agit des premières victimes parmi ses forces en territoire yéménite depuis qu'elle a pris fin mars la tête de la coalition arabe pour mener des frappes contre les rebelles chiites soutenus par l'Iran et les empêcher de prendre le contrôle du pays.
En représailles, les avions émiratis ont attaqué le QG des forces spéciales à Sanaa et des dépôts d'armes sur deux collines surplombant la capitale contrôlée par les rebelles, provoquant des explosions, selon des témoins.
"Ce sont les raids les plus violents à Sanaa" depuis le début de la campagne aérienne arabe le 26 mars, selon un responsable local.
Les avions ont également visé des positions à Bayhan, au sud de Marib, tuant douze rebelles, a indiqué un officier loyaliste. C'est de Bayhan qu'a été tiré le missile contre la base de la coalition, selon un responsable provincial et l'officier.
Après plus de cinq mois de raids aériens intensifs, les piliers de la coalition ont apporté un appui direct au sol aux loyalistes, qui a permis depuis la mi-juillet la reconquête de cinq provinces du sud et une mobilisation militaire à Marib en vue d'une éventuelle offensive vers Sanaa et les régions du nord sous contrôle des Houthis.
Malgré les grosses pertes, les Emirats et l'Arabie Saoudite se sont dits déterminés à en finir avec les rebelles.