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Les enjeux du développement durable en débat à Fès
De nombreux citoyens blessés ont également reçu des soins aux mêmes centres hospitaliers.
Ces fâcheux incidents ont éclaté suite au sit-in de protestation mené par des agents d’une société de sécurité privée de gardiennage, qui surveillent les installations et les intérêts de l’OCP. Appartenant à l’une des entreprises de manutention, ces agents demandent leur intégration dans le groupe OCP, à l’instar des ouvriers de la “Smesi Régie,” qui ont été titularisés tout récemment.
Les contestataires ont été soutenus par l’Association des lauréats chômeurs de Khouribga.
Dès 11 heures jusqu’aux environs de 16 heures, tous ces manifestants avaient bloqué la circulation des trains chargés de phosphate allant de Khouribga à Casablanca ou au port de Jorf Lasfar d’El Jadida. Mais, après que les chômeurs se sont retirés, ils ont été relayés par des citoyens de la cité Assalam, Labyout, des enfants de retraités, de douar Ben Jelloun et la cité Zitouna.
Ainsi commencèrent les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre. Les premiers utilisant des pierres de toutes sortes tandis et les secondes usant de bombes lacrymogènes et de canons à eau pour les disperser et permettre la reprise du trafic ferroviaire.
Trois endroits ont connu de violents heurts entre les manifestants et les forces de l’ordre : la cité Assalam, le quartier Labyout Lakdam et près de la pharmacie de la route de Boulanoir. Des maisons et des véhicules privés ont été endommagés. Certaines sources ont également souligné que la police a procédé à une série d’arrestations dont on ignore encore le nombre et annoncé l’arrivée de renforts sécuritaires dans la capitale des phosphates.
Chouaib Sahnoun
ENCADRE
Les dangers de la précarisation de l’emploi
La lutte des ouvriers de SMESI-Régie, filiale du groupe OCP, fait désormais des émules à en juger par les revendications des employés des sociétés de gardiennage dont le dérapage a mis à feu et à sang Khouribga.
Malgré ce que l’on a pu en dire en temps opportun, cette longue lutte des ouvriers de SMESI-Régie a fini par trouver une issue favorable. Elle est donc devenue un cas d’école auquel le top management des grandes entreprises nationales qui emploient des travailleurs intérimaires devrait réfléchir. Particulièrement l’OCP et l’ONE dont les nouveaux plans de développement exigent le recrutement de milliers d’ouvriers temporaires pour mener à bien les projets programmés. De fait, nombre de ces entreprises ferment les yeux sur les dispositions légales relatives au travail temporaire aux sociétés d’intérim. En effet, rares, pour ne pas dire aucune, sont les entreprises qui ne respectent pasl’article 496 du Code du travail qui stipule que tous ceux qui ont recours à ce genre d’employés doivent préalablement consulter les organisations représentatives de leurs propres salariés dans l’entreprise et les temporaires ne devraient effectuer que des travaux non permanents appelés « tâches » et uniquement dans des cas spécifiques. Et en l’occurrence pour remplacer un salarié par un autre en cas d’absence ou de suspension du contrat de travail, à condition que ladite suspension ne soit pas provoquée par la grève, l’accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise, l’exécution de travaux à caractère saisonnier, l’exécution de travaux pour lesquels il est de coutume de ne pas conclure de contrat de travail à durée indéterminée en raison de la nature du travail.
Outre le fait qu’ils sont tenus de créer une commission spécialisée tripartite en vue d’assurer le suivi de la bonne application des dispositions légales, ils ne doivent contracter qu’avec des sociétés d’intérim agréées par l’Etat et disposant d’un numéro d’identification nationale en bonne et due forme.