Parmi les personnes tuées dans deux quartiers d'Alep contrôlés par les forces gouvernementales figurent "six enfants et huit femmes", a précisé Rami Abdel Rahman, responsable de cette ONG.
Des dizaines de personnes ont également été blessées, a-t-il ajouté.
Les insurgés et leurs alliés jihadistes cherchent à desserrer le siège total imposé depuis le 17 juillet par les forces du régime aux quartiers rebelles.
Selon l'agence officielle syrienne Sana, 20 civils ont été tués depuis dimanche par les bombes, les roquettes ou les tirs de snipers sur ces quartiers. Neuf personnes, dont trois enfants, ont été tuées lundi, et 11 autres dimanche, selon Sana.
Alep, qui fut une ville importante sur le plan économique, est partagée depuis mi-2012 entre les quartiers occidentaux contrôlés par le gouvernement de Damas et l'est tenu par les rebelles.
Ces dernières semaines, les forces gouvernementales ont encerclé l'est, faisant redouter une catastrophe humanitaire pour les quelque 250.000 personnes qui y sont assiégées.
La semaine dernière, Moscou avait annoncé l'ouverture de "corridors humanitaires" de l'est vers les quartiers gouvernementaux pour les civils et les rebelles qui se rendent. Plus de 280.000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011.
Par ailleurs, cinq soldats russes ont été tués lundi lorsque leur hélicoptère a été abattu dans le nord-ouest de la Syrie dans l'attaque la plus sanglante contre eux depuis le début de l'intervention militaire de Moscou en septembre 2015.
Le ministère russe de la Défense a annoncé que l'hélicoptère abattu transportait deux officiers et trois membres d'équipage.
"Dans la province d'Idleb, des tirs depuis le sol ont abattu lundi un hélicoptère de transport militaire Mi-8 qui revenait à la base aérienne de Hmeimim (sur la côte ouest) après avoir livré de l'aide humanitaire" à Alep, a déclaré le ministère.
Le Kremlin a annoncé peu après la mort des cinq passagers. "Il s'agit d'un acte terroriste", a affirmé le porte-parole du ministère russe de la Défense Sergei Rudskoy. Selon lui, l'hélicoptère a été abattu "à partir du sol dans une région contrôlée par le Front al-Nosra et 'l'opposition modérée' qui s'est jointe à lui"
Le Front al-Nosra, vient de se rebaptiser Front Fateh al-Cham après avoir renoncé à être la branche officielle d'Al-Qaïda dans ce pays. Cette attaque, la plus grave ayant visé les forces russes en Syrie depuis l'intervention militaire de Moscou fin septembre 2015 pour soutenir son allié, le président syrien Bachar al-Assad, porte à 18 le nombre de militaires russes à avoir été tués dans ce pays. Dans la province d'Alep, le Front Fateh al-Cham et ses alliés islamistes et rebelles ont engagé de féroces combats avec les troupes du régime dans les faubourgs de la ville éponyme.
Ces dernières semaines, les forces gouvernementales ont coupé l'unique route d'approvisionnement des rebelles, faisant craindre une crise humanitaire majeure pour 250.000 habitants qui vivent dans les zones rebelles.
Ailleurs dans cette même province, la coalition arabo-kurde, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont avancé à Minbej, le bastion du groupe jihadiste Etat islamique (EI), selon l'OSDH.
Les FDS, soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les Etats-Unis, contrôlent désormais 40% de la ville après leur entrée à Minbej il y a plus de six semaines.