Villa des arts : Rencontres patrimoniales à Casablanca

Avril, mois du patrimoine à la Villa des arts de Casablanca. C’est dans ce cadre que ce haut lieu de la culture abritera, samedi 23 (de 10h à 13h),  une rencontre consacrée aux trésors de quatre villes marocaines: Casablanca, Essaouira, Fès et Oujda.
A cette occasion, des intervenants présenteront chacun leur ville natale et leurs trésors autour de quatre livres «Anfa Dar El Beida, Casablanca, trois noms, une seule ville», «Essaouira, perle de l’Atlantique», «Fès, les deux rives » et «Oujda, portes du Maroc, mille ans d’histoire».
Le premier ouvrage intitulé «Anfa, Dar El Beida, Casablanca, trois noms, une seule ville», retrace l’histoire de la cité blanche « depuis sa petite médina des années 1910 jusqu’à la métropole de 2010 qui peut rivaliser avec les plus grandes villes de ce monde. Grâce à l’œil et à la plume d’Abdeljalil Bounhar, cet ouvrage nous offre une visite guidée à travers un dédale de photos anciennes et récentes, le tout, répertorié d’une manière méthodique », souligne-t-on à la Villa des arts.
«Essaouira, perle de l’Atlantique», second ouvrage au programme de cette rencontre, offrira à l’assistance l’occasion de redécouvrir une cité des Alizés en pleine renaissance. Connue pour sa beauté et surtout pour avoir abrité au XVIII siècle, musulmans, juifs et chrétiens sous la protection du sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah. «Ceux qui sont nés à Essaouira, et l’ont quittée, rêvent de retrouver la médina ceinte de remparts et la Squala d’où l’on contemple la mer», observent les organisateurs.
Autour du troisième ouvrage, «Fès, les deux rives», les organisateurs inviteront le public à s’intéresser à «l’artisanat (qui) a été intimement lié à l’histoire de la première ville orientale au Maghreb El Aqsa », précise-t-on. Une cité où « des artisans de grand talent introduisirent de nouvelles techniques de passementerie, de broderie, de tissage de la  soie, de céramique, du travail du bois, du cuir et des métaux» que les publics et nombreux touristes apprécient aujourd’hui le talent et l’ingéniosité.
Enfin, le livre «Oujda, portes du Maroc, mille ans d’histoire» offrira l’occasion au public d’apprécier à sa juste valeur une cité encore méconnue des grandes villes du Royaume, malgré «ses marques historiques, ses musiciens». Mais aussi «sa cuisine (qui) mérite pourtant le détour».
Mercredi 27 à 19h, Mohamed Ait Hamza (géographe et directeur du Centre des études historiques et environnementales, CEHE), Brahim Hasnaoui (enseignant chercheur à l’Institut Royal de la culture amazighe, IRCAM) et Aziz Ben Taleb (géographe-environnementaliste, chercheur au Centre des études historiques et environnementales à l’IRCAM) présenteront en ce même lieu le patrimoine architectural du Sud du Maroc.  Avec en toile de fond ses richesses et ses défis.  
Rappelons que la veille, mercredi 20, la Villa des arts devait servir de cadre à une rencontre animée par Selma Zerhouni, architecte et directrice des rédactions du groupe Archimedia, autour de deux thèmes: «Le patrimoine, métier de l’art et les hommes» et «Le patrimoine, tourisme de ville».
Lauréate de l'École spéciale d'architecture de Paris (diplômée DESA, 1982), Selma Zerhouni est l'auteur d'un ouvrage sur l'architecture de terre au Maroc. Elle écrit dans plusieurs journaux et magazines marocains et étrangers sur l'architecture et l'art de vivre au Maroc.