Le romancier marocain, Mohamed Terriah, vient de publier un nouvel ouvrage sous le titre « Le Rongeur », édité par l'Association Ribat Al Fath. Fort de sa consistance, ce roman a obtenu le prix Ribat Al Fath pour l'Environnement en 1999, connu actuellement sous le nom de « Prix Ribat Al Fath pour le Développement durable », depuis 2008. « Avide de destruction, un homme se métamorphose en rongeur. Il grignote tout. L'Etre recule, apeuré, devant ce mutant du monde moderne. Comment ose-t-il menacer son espace vital ? Surgit alors une conscience alerte. Elle déclare que le vrai réside dans la sauvegarde de l'Etre. Une affirmation dont le Rongeur ne comprendra le sens qu'après une amère expérience », lit-on dans la quatrième d'ouverture de ce roman publié avec le concours de la SAMIR de Mohammedia. Libération vous a lu ce roman et vous propose cet extrait tiré de sa première partie : « Il était quatre heures de l'après-midi lorsque Larbi arriva à destination. Il descendit du car et, à travers un nuage de poussière provoqué par le véhicule qui repartait, commença à inspecter les lieux. On l'avait affecté à une école située à une trentaine de kilomètres de Khénifra, au Moyen Atlas. Il regarda autour de lui, mais aucune maison ne s'offrit à son regard. se serait-il trompé de district ? Immobile au bord de la route, il patienta encore un peu ; peut-être se passerait-il quelque chose. Et son attente se fût sûrement muée en inquiétude si, une fois la poussière dissipée, une chèvre n'était soudain apparue près d'un buisson. Elle fixa un instant l'étranger d'un air absent, puis disparut au fond des bois. Larbi en conclut alors que l'endroit était habité, qu'il était sans doute sur la bonne voie. sa première réaction fut donc de se débarrasser de ses bagages au pied d'un arbre, à l'ombre duquel il s'assit pour se reposer du long trajet qu'il venait de parcourir….. ». Bonne lecture!