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Son intransigeance envers les entreprises américaines lui a valu la colère du président Donald Trump, mais Margrethe Vestager, Commissaire européenne à la concurrence, ne semble pas prête à se laisser intimider.
Mercredi, l'ex-ministre danoise de 50 ans a une nouvelle fois frappé un grand coup contre un géant de la Silicon Valley. Elle a infligé à Google une amende record de 4,34 milliards d'euros, mais s'est défendue de nourrir une quelconque hostilité à l'égard des firmes originaires des Etats-Unis.
Sa réputation a en tout cas traversé l'Atlantique, différents médias ayant même prêté les propos suivants à Donald Trump s'adressant au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, au dernier G7 : "Votre Tax Lady... elle déteste vraiment les USA".
Interrogée mercredi à ce sujet par la presse, Mme Vestager a ironiquement répondu : "J'ai vérifié moi-même la première partie de cette phrase et il est vrai que je travaille sur les impôts et que je suis une femme, c'est 100% correct".
"En revanche, la seconde partie de la phrase est inexacte, parce que j'aime beaucoup les Etats-Unis... Mais ce que je ressens n'a rien à voir avec le cas Google", a ajouté la Commissaire, qui portait un chatoyant kimono jaune, bleu et rouge aux couleurs du logo de Google.
Il n'en demeure pas moins que le tableau de chasse de Mme Vestager, Commissaire à la concurrence depuis fin 2014, comprend une liste impressionnante d'entreprises américaines : Amazon, Apple, Google, Starbucks, McDonalds.
Elle a d'abord sommé à l'été 2016 Apple de rembourser 13 milliards d'euros d'arriérés d'impôts à l'Irlande.
Fin juin 2017, la Commissaire a infligé à Google sa première amende en Europe pour abus de position dominante : 2,42 milliards d'euros.
Elle s'en est ensuite pris à Amazon, le sommant en octobre 2017 de rembourser au Luxembourg 250 millions d'euros d'"avantages fiscaux indus".
Mais elle a également sanctionné des entreprises européennes. Ainsi, à l'été 2016, elle avait infligé une amende record de 2,93 milliards d'euros à quatre fabricants de camions, accusés de s'être entendus sur les prix de vente de leurs poids lourds : l'Allemand Daimler, le Néerlandais DAF, le Suédois Volvo-Renault Trucks et l'Italien Iveco. Quant au Suédois Scania, il avait été puni un peu plus d'un an après.
Cette ancienne ministre de l'Economie est devenue l'un des meilleurs VRP des institutions européennes, alors qu'elle est issue d'un pays où l'UE n'a pas toujours bonne presse.
Responsable de l'un des portefeuilles les plus importants à la Commission, elle dispose d'un réel pouvoir de sanction.
Et jusqu'ici, elle a su s'en servir avec habileté, démontrant l'utilité de l'institution bruxelloise, considérée par de nombreux Européens comme trop technocratique et trop faible face aux lobbies.
Dans un entretien avec l'AFP début septembre 2017, Margrethe Vestager avait dit avoir vraiment pris goût aux affaires européennes quand elle était ministre de l'Economie au Danemark.
"Trois mois après mon arrivée dans mes fonctions, mon pays a eu la présidence tournante de l'UE pour six mois (premier semestre 2012). Je présidais les réunions des ministres européens des Finances, je décidais de l'ordre du jour", racontait-elle.
"Une chose que j'ai alors trouvée incroyable et que je continue à trouver incroyable, c'est que nous parvenons à trouver des solutions et à nous entendre alors que nous avons des cultures politiques totalement différentes", expliquait-elle.
Comme tous les Scandinaves, Margrethe Vestager parle couramment l'anglais. Elle s'exprime plus timidement en français, bien qu'elle possède une demeure sur une île au large de la côte atlantique en France.
"Ses collaborateurs l'apprécient beaucoup. Elle entretient des rapports très peu hiérarchiques", confie une source qui travaille au même étage.
Grande, cheveux courts poivre et sel, yeux bleu-vert, elle entretient sa silhouette en faisant du jogging quatre à cinq fois par semaine.
Avec les journalistes, cette fille de pasteurs luthériens cultive cette même impression d'accessibilité.
Elle les accueille elle-même dans son bureau, décoré de ses photos de famille - sur lesquelles l'on peut voir ses trois filles - et de tableaux originaux, dont deux de l'artiste danoise Kristina Gordon qui représentent des créatures imaginaires joyeuses. Parfois surnommée "Margrethe III", une allusion à la reine du Danemark Margrethe II, cette diplômée en sciences politiques avait été en 1998, à l'âge de 29 ans, la femme la plus jeune à devenir ministre dans son pays, chargée de l'Education.
Sous son impulsion, son parti social-libéral avait doublé son score aux législatives de 2011. Mariée à un professeur de mathématiques, elle aurait en partie inspiré la très populaire série télévisée danoise "Borgen, une femme au pouvoir".
Margrethe Vestager brigue un deuxième mandat de commissaire et certains lui prédisent même un avenir à la tête de l'institution après les élections européennes de mai 2019. Mais elle devra pour cela surmonter un obstacle de taille : elle est dans l'opposition au gouvernement dirigé par Lars Lokke Rasmussen qui désignera le prochain commissaire danois.
Mercredi, l'ex-ministre danoise de 50 ans a une nouvelle fois frappé un grand coup contre un géant de la Silicon Valley. Elle a infligé à Google une amende record de 4,34 milliards d'euros, mais s'est défendue de nourrir une quelconque hostilité à l'égard des firmes originaires des Etats-Unis.
Sa réputation a en tout cas traversé l'Atlantique, différents médias ayant même prêté les propos suivants à Donald Trump s'adressant au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, au dernier G7 : "Votre Tax Lady... elle déteste vraiment les USA".
Interrogée mercredi à ce sujet par la presse, Mme Vestager a ironiquement répondu : "J'ai vérifié moi-même la première partie de cette phrase et il est vrai que je travaille sur les impôts et que je suis une femme, c'est 100% correct".
"En revanche, la seconde partie de la phrase est inexacte, parce que j'aime beaucoup les Etats-Unis... Mais ce que je ressens n'a rien à voir avec le cas Google", a ajouté la Commissaire, qui portait un chatoyant kimono jaune, bleu et rouge aux couleurs du logo de Google.
Il n'en demeure pas moins que le tableau de chasse de Mme Vestager, Commissaire à la concurrence depuis fin 2014, comprend une liste impressionnante d'entreprises américaines : Amazon, Apple, Google, Starbucks, McDonalds.
Elle a d'abord sommé à l'été 2016 Apple de rembourser 13 milliards d'euros d'arriérés d'impôts à l'Irlande.
Fin juin 2017, la Commissaire a infligé à Google sa première amende en Europe pour abus de position dominante : 2,42 milliards d'euros.
Elle s'en est ensuite pris à Amazon, le sommant en octobre 2017 de rembourser au Luxembourg 250 millions d'euros d'"avantages fiscaux indus".
Mais elle a également sanctionné des entreprises européennes. Ainsi, à l'été 2016, elle avait infligé une amende record de 2,93 milliards d'euros à quatre fabricants de camions, accusés de s'être entendus sur les prix de vente de leurs poids lourds : l'Allemand Daimler, le Néerlandais DAF, le Suédois Volvo-Renault Trucks et l'Italien Iveco. Quant au Suédois Scania, il avait été puni un peu plus d'un an après.
Cette ancienne ministre de l'Economie est devenue l'un des meilleurs VRP des institutions européennes, alors qu'elle est issue d'un pays où l'UE n'a pas toujours bonne presse.
Responsable de l'un des portefeuilles les plus importants à la Commission, elle dispose d'un réel pouvoir de sanction.
Et jusqu'ici, elle a su s'en servir avec habileté, démontrant l'utilité de l'institution bruxelloise, considérée par de nombreux Européens comme trop technocratique et trop faible face aux lobbies.
Dans un entretien avec l'AFP début septembre 2017, Margrethe Vestager avait dit avoir vraiment pris goût aux affaires européennes quand elle était ministre de l'Economie au Danemark.
"Trois mois après mon arrivée dans mes fonctions, mon pays a eu la présidence tournante de l'UE pour six mois (premier semestre 2012). Je présidais les réunions des ministres européens des Finances, je décidais de l'ordre du jour", racontait-elle.
"Une chose que j'ai alors trouvée incroyable et que je continue à trouver incroyable, c'est que nous parvenons à trouver des solutions et à nous entendre alors que nous avons des cultures politiques totalement différentes", expliquait-elle.
Comme tous les Scandinaves, Margrethe Vestager parle couramment l'anglais. Elle s'exprime plus timidement en français, bien qu'elle possède une demeure sur une île au large de la côte atlantique en France.
"Ses collaborateurs l'apprécient beaucoup. Elle entretient des rapports très peu hiérarchiques", confie une source qui travaille au même étage.
Grande, cheveux courts poivre et sel, yeux bleu-vert, elle entretient sa silhouette en faisant du jogging quatre à cinq fois par semaine.
Avec les journalistes, cette fille de pasteurs luthériens cultive cette même impression d'accessibilité.
Elle les accueille elle-même dans son bureau, décoré de ses photos de famille - sur lesquelles l'on peut voir ses trois filles - et de tableaux originaux, dont deux de l'artiste danoise Kristina Gordon qui représentent des créatures imaginaires joyeuses. Parfois surnommée "Margrethe III", une allusion à la reine du Danemark Margrethe II, cette diplômée en sciences politiques avait été en 1998, à l'âge de 29 ans, la femme la plus jeune à devenir ministre dans son pays, chargée de l'Education.
Sous son impulsion, son parti social-libéral avait doublé son score aux législatives de 2011. Mariée à un professeur de mathématiques, elle aurait en partie inspiré la très populaire série télévisée danoise "Borgen, une femme au pouvoir".
Margrethe Vestager brigue un deuxième mandat de commissaire et certains lui prédisent même un avenir à la tête de l'institution après les élections européennes de mai 2019. Mais elle devra pour cela surmonter un obstacle de taille : elle est dans l'opposition au gouvernement dirigé par Lars Lokke Rasmussen qui désignera le prochain commissaire danois.