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En effet, la situation sociale dans laquelle végétait Casablanca et les problèmes sociaux auxquels sont confrontés ses habitants, hormis les importants atouts économiques et les énormes potentialités que recèle la Ville Blanche, ne pouvaient laisser indifférentes les hautes autorités du pays. En atteste le Discours Royal du 11 octobre 2013 à l'occasion de l'ouverture de l'année législative et dans lequel SM le Roi Mohammed VI avait souligné que Casablanca est la ville des disparités sociales les plus criantes et le centre de la finance et des affaires, mais aussi de la misère, du chômage et d'autres maux.
L'élaboration du Plan de développement de la région du Grand Casablanca pour la période 2015-2020, dont la cérémonie de lancement a été présidée par le Souverain en septembre 2014, s'est avérée donc comme un préalable indispensable à la mise en œuvre d'actions à même de relever les défis de la réduction de la pauvreté et de l'amélioration de l'accès d'une importante frange de la population casablancaise aux services sociaux de base.
Doté d'un budget pharaonique de 33,6 milliards de dirhams, qui s'ajoute à quelque 2,8 milliards de dirhams mobilisés dans le cadre d'un Plan d'action prioritaire pour l'année 2014, ce plan s'articule sur quatre axes stratégiques, dont un axe social qui accorde un intérêt particulier aux catégories sociales en situation de précarité et aux personnes à besoins spécifiques.
Cet axe porte notamment sur le renforcement des centres et structures de proximité, l'accompagnement du secteur non formel, la généralisation de l'enseignement primaire, la réhabilitation des établissements de santé, la création d'un centre de gestion des interventions d'urgence et des opérations de secours, la protection de l'environnement, l'amélioration des conditions d'habitat et la généralisation de la couverture des réseaux d'eau potable, d'électricité et d'assainissement, avec une enveloppe budgétaire de 2,3 milliards de dirhams.
Force est de constater que bien que le budget consacré au volet social de ce plan ambitieux puisse paraître faible par rapport aux autres axes, il faut dire que les programmes prévus dans le cadre de cet axe ne concernent que des projets ayant un impact direct sur la situation sociale des catégories en situation de précarité et les personnes à besoins spécifiques, tels que les projets d'infrastructures sociales de proximité et de mise à niveau sociale.
Quant aux autres axes de ce plan notamment ceux relatifs au renforcement de la mobilité (27 milliards de DH) et à la promotion de l'attractivité économique de la région, ils auront indubitablement des retombées positives indirectes sur la situation sociale de la population, à travers l'amélioration de la qualité de vie de et la création de postes d'emploi.
Forte volonté Royale, importants moyens financiers et un plan de développement bien ficelé, toutes les conditions sont ainsi réunies et les ingrédients nécessaires sont là pour réussir la métamorphose de Casablanca et améliorer le cadre et la qualité de vie de ses habitants.
La balle est maintenant dans le camp des responsables locaux chargés de la gestion des affaires de cette métropole. Ils sont notamment appelés à renforcer les principes de bonne gouvernance et de transparence pour ne pas manquer le rendez-vous que les Casablancais se donnent déjà dans 5 ans, impatients de voir leur ville retrouver sa stature et sa position de force motrice d'un Maroc nouveau.