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Des rassemblements en solidarité aux victimes de Quetta avaient déjà eu lieu dimanche dans la métropole économique Karachi (sud), la capitale culturelle Lahore (est) et la première ville de la partie du Cachemire administrée par le Pakistan, Muzaffarabad (est).
La contestation s'est intensifiée lundi à Karachi, monstre urbain de 18 millions d'habitants également en proie à des violences sectaires, qui tournait au ralenti avec des écoles et des commerces fermés et des convoyeurs à l'arrêt.
A Quetta, capitale de la très instable province du Baloutchistan, environ 4.000 femmes de la minorité musulmane chiite ont entamé tard dimanche soir un sit-in avec les cercueils des victimes de l'attentat de samedi qu'elles refusent de porter en terre, un geste d'une forte puissance symbolique dans le monde musulman où les défunts doivent être enterrés le jour même ou le lendemain.
La bombe de samedi était cachée dans un camion-citerne et a été déclenchée à distance près d'un édifice de deux étages qui s'est aussitôt effondré dans le marché de Hazara Town, une ville chiite située dans la banlieue de Quetta.
L'attentat a été revendiqué par le Lashkar-e-Jhangvi (LeJ), un groupe armé anti-chiite fondé au milieu des années 90 et dont le nom réfère au mollah Haq Nawaz Jhangvi, éminence grise du Sipah-e-Sahaba (SSP), un groupe radical créé dans les années 80 afin de contrer l'influence de la révolution iranienne au Pakistan.
Plusieurs journaux pakistanais accusaient lundi le gouvernement, mais aussi les puissants services de renseignement et les forces de sécurité, régulièrement accusés d'être proches de mouvements extrémistes, de ne rien faire pour protéger les minorités et traquer les auteurs des attentats.