Le CIS est le nouveau nom du Commandement conjoint des opérations (JOC), qui rassemble l'ensemble des forces irakiennes impliquées dans la lutte anti-EI.
Selon les FIR, "cinq villages et plusieurs collines ont été libérés et un camp militaire de l'EI a été pris d'assaut".
Un journaliste de l'AFP sur place a rapporté que l'opération se déroulait sans résistance jusqu'à présent.
Plusieurs attaques ont eu lieu récemment dans cette région contre les forces gouvernementales. Les autorités ont alors accusé l'EI mais aussi les "drapeaux blancs", qui seraient des indépendantistes kurdes voulant se venger de la reprise par les forces gouvernementales de la province de Kirkouk et surtout de l'expulsion de nombreux kurdes de la localité mixte de Touz Khormatou.
Touz Khormatou, ville de 150.000 habitants où vivent des Turkmènes, des Kurdes et des Arabes, avait été le théâtre de violences meurtrières lors de la reprise par les forces irakiennes de zones disputées aux Kurdes à la mi-octobre.
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait proclamé le 10 décembre la victoire sur l'EI qui avait menacé en 2014 l'existence même de l'Etat irakien en s'emparant du tiers de son territoire.
Par ailleurs, les autorités de la région autonome kurde d'Irak ont annoncé mardi détenir quelque 4.000 jihadistes du groupe Etat islamique (EI), dont des étrangers.
Entre 2014 et juillet 2017, les forces de sécurité et les peshmergas (combattants kurdes) "ont arrêté environ 2.500 personnes appartenant à Daech (acronyme en arabe de l'EI, ndlr)", a indiqué à la presse un conseiller pour les affaires internationales du gouvernement du Kurdistan, Dindar Zibari.
L'EI s'était emparé de vastes pans de territoires au nord et à l'ouest de Bagdad lors d'une offensive éclair en 2014, avant d'en être progressivement chassé par les troupes progouvernementales, aidées des forces kurdes et de la coalition internationale sous commandement américain. L'organisation ultraradicale a perdu Mossoul, son principal fief, en juillet 2017.
"En octobre, lors de la bataille de Hawija, dernier grand centre urbain de l'EI en Irak, un millier (de jihadistes) se sont rendus aux peshmergas par peur de tomber aux mains des forces irakiennes", a souligné M. Zibari.
En outre, "350 personnes arrêtées dans les régions de Debes et Kirkouk ont avoué lors d'interrogatoires appartenir à l'EI. Elles ont été transférées dans les prisons des Assayech (services de sécurité kurdes) après l'entrée des forces irakiennes à Kirkouk", a-t-il ajouté.