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Sous le signe « Utopia », ce photographe-plasticien de grande renommée donne à voir des œuvres de bonne facture témoignant de l’intérêt de l’artiste pour la peinture et le dessin. Deux « modes d’expression qu’il porte à un degré de création et de maîtrise jamais égalées auparavant dans les œuvres de l’artiste », souligne la galerie casablancaise qui accueille ses créations jusqu’au 3 mai prochain.
Après une première exposition en 2010, intitulée « Identity-Chapter II », Hicham Benohoud a choisi d’exposer une seconde fois son travail à L’Atelier 21 pour un nouveau voyage pictural d’une grande beauté. A la découverte des toiles d’un réalisme impressionnant qui entretient l’illusion photographique.
Hicham Benohoud, qui vit et travaille entre Casablanca et Paris, est ce genre d’artiste audacieux qui « use de son savoir faire, de sa sensibilité, de son expérience et de son métier. Il raconte, bouscule, transcende, s'aventure témérairement de sa touche si particulière et immédiatement reconnaissable, faite à la fois de réalisme talentueux et d'abstraction au lyrisme rayonnant, dans un heureux mariage de raison visionnaire, de dérision lucide et de fougue instinctive, entier caractère légendaire des infatigables chevaux sauvages et rebelles de l'Orient », écrit le critique d’art Jean Corbu.
Son utopie à lui, « c’est son individualité à laquelle il ne veut pas renoncer. C’est ce combat entêté contre l’anonymat du troupeau. L’opiniâtreté de Benohoud finit par imprimer son utopie sur le réel. Il transforme l’utopique en possibilités », observe la critique d’art Tzvetomira Tocheva.
Il est à souligner que les œuvres du plasticien, natif de Marrakech en 1968, ont maintes fois été exposées au Maroc et à l’étranger. Plusieurs de ses créations ont été présentées à d’importantes manifestations artistiques notamment à Africa Remix, l’une des plus grandes manifestations internationales dédiées à l’art contemporain en Afrique.
« Benohoud a également participé à deux expositions importantes : la photographie contemporaine dans le monde arabe à la Fondation Aperture à New York et Regards des photographes arabes contemporains, à l’Institut du monde arabe à Paris », rappelle la galerie L’Atelier 21 qui souligne que deux monographies ont même été consacrées à l’œuvre de Hicham Benohoud. Il s’agit de La salle de classe (2001) et Des lycéens par eux-mêmes (2002).
Le grand public est ainsi invité à visiter cette belle exposition et à (re)décourvir un artiste qui « trouve la force salvatrice de s'interroger encore, d'agir à sa façon et de nous interpeller puissamment sur tous les tons », comme le fait remarquer Jean Corbu. Un artiste qui « ose l'aspiration inspirée, regarde par sa fenêtre et s'interroge sur les contresens du monde, sur le sort d'une terre prise en main et de ses enfants modelés, sur l'impact des destins assignés», conclut-il.
Le vernissage de cette exposition a eu lieu récemment à L’Atelier 21 à Casablanca.