Une voiture piégée a explosé dans une rue commerçante de la capitale irakienne, selon des sources médicales et de sécurité.
Un autre attentat a fait au moins 5 morts et 16 blessés dans le quartier al-Chaab, selon des sources médicales et de sécurité.
La police et le ministère de l'Intérieur ont affirmé que l'attaque avait été menée par deux kamikazes qui ont détoné leurs ceintures explosives contre un check-point tenu par l'armée et la police à l'entrée du quartier.
Mais une source médicale a affirmé qu'elle avait été perpétrée avec une voiture piégée dans la rue commerçante d'al-Chaab.
L'EI qui a revendiqué deux attentats à la voiture piégée mardi à Bagdad qui ont fait 23 morts dans des quartiers chiites de la capitale: Bagdad al-Jadida (19 morts) et Zafaraniya (4 morts) a jeudi fait de même pour ceux de mercredi.
Le groupe qui contrôle des régions en Irak et en Syrie voisine, a aussi revendiqué la semaine dernière l'une des attaques les plus sanglantes de ces derniers mois en Irak. Vendredi, 90 personnes ont péri et plus d'une centaine ont été blessées dans l'attentat suicide à la voiture piégée commis en plein marché à Khan Bani Saad, une ville majoritairement chiite à 20 km au nord de Bagdad. L'attaque avait eu lieu au moment où le pays célébrait la fête du Fitr, marquant la fin du mois de jeûne du Ramadan.
L'EI a indiqué avoir pris pour cibles des milices chiites, une affirmation récurrente même quand les attentats tuent en large majorité des civils.
Dans ce contexte le secrétaire à la Défense américain Ashton Carter est arrivé jeudi à Bagdad pour rencontrer les autorités irakiennes et des militaires américains déployés dans le cadre de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Cette visite qui intervient sur fond de recrudescence des attaques sanglantes dans la capitale et ses environs d'une journée, la première en Irak de M. Carter depuis sa prise de fonctions en février, n'avait pas été annoncée pour des raisons de sécurité.
Le secrétaire à la Défense, qui vient d'effectuer une tournée en Israël et dans des pays arabes, doit notamment s'entretenir avec le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi, son homologue Khaled Al-Obaidi et le président du Parlement, Salim al-Joubouri. Il doit aussi rencontrer une délégation de tribus sunnites de la province occidentale d'Al-Anbar, dont l'EI s'est emparé en grande partie et que les autorités irakiennes tentent péniblement de reprendre.
Washington pousse le gouvernement irakien à majorité chiite à mieux intégrer les groupes sunnites dans les offensives lancées pour reconquérir les régions tombées sous le contrôle du groupe extrémiste sunnite. Celles-ci sont majoritairement menées par l'armée irakienne, les milices chiites et les forces kurdes.