"Le drame est survenu lorsque l'armée de l'air a largué un baril d'explosif sur leur immeuble dans la partie rebelle à Alep", a affirmé jeudi à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. "Les enfants sont tous âgés de moins de 10 ans", indique-t-il, précisant que l'immeuble était situé dans le quartier rebelle de Karam al-Beik, dans le nord-est de la deuxième ville de Syrie.
"Le baril a explosé durant l'iftar", le repas de rupture du Ramadan, souligne encore M. Abdel Rahmane. Dans l'ouest de l'ex-capitale économique du pays, quatre civils dont un enfant ont été tués et 20 autres ont été blessés mercredi par des tirs de roquettes lancés par les rebelles sur le quartier Midane tenue par les forces du régime de Bachar al-Assad.
Dans la métropole divisée depuis l'été 2012, le régime largue quotidiennement des barils d'explosifs sur la partie est en majorité rebelle de la métropole, malgré les appels d'ONG à cesser le recours à cette arme aveugle et destructrice. Les rebelles lancent des roquettes et des obus de leur côté sur la partie ouest gouvernementale, faisant plusieurs dizaines de morts.
Le 3 juillet, les rebelles ont lancé une offensive d'envergure à l'ouest d'Alep, capturant notamment un important centre militaire du régime et se rapprochant des quartiers tenus par l'armée.
Le conflit en Syrie, qui avait débuté par des manifestations anti-régime pacifiques en 2011, a fait plus de 230.000 morts et plus de quatre millions de réfugiés, selon un nouveau chiffre de l'ONU.
Le nombre de réfugiés de ce conflit a augmenté d'un million au cours des dix derniers mois, a précisé le HCR dans un communiqué. "C'est la plus grande population de réfugiés pour un seul conflit en une génération", souligne le haut-commissaire Antonio Guterres.
"C'est une population qui a besoin du soutien du monde mais qui vit dans des conditions d'extrême précarité et s'enfonce de plus en plus dans la pauvreté", souligne M. Guterres.
Le gros des réfugiés se trouve dans les pays voisins de la Syrie et atteint le nombre de 4.013.000 personnes, suite notamment aux derniers chiffres fournis par la Turquie qui en accueille près de la moitié (1,8 million).
Le HCR table maintenant sur 4,27 millions de réfugiés d'ici à la fin de l'année, auxquels s'ajoutent les quelque 7,6 millions de déplacés à l'intérieur de la Syrie.