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C'est en mai dernier que des chercheurs canadiens avaient annoncé leur découverte : une eau dénichée à plus de 2,5 km sous terre, dans la mine de Timmins, dans l’Ontario et qui aurait plusieurs millions d’années. Cette eau remontait à la surface par petites bulles, depuis une mine de zinc et de cuivre, et ce n’est que très récemment que des scientifiques ont découvert son âge : quelque 2,6 milliards d'années.
"Les roches à la mine de Timmins se sont formées il y a 2,6 milliards d’années sur ce qui était un ancien océan. Une partie de l’eau qui est restée peut provenir de l’océan, une autre partie s’est peut-être faufilée à travers les fissures des roches au fur et à mesure puis s’est retrouvée piégée", explique ainsi Barbara Sherwood Lollar, professeure à l’Université de Toronto. Cette datation enterre le précédent record qui établissait la doyenne des eaux à "seulement" plusieurs dizaines de millions d’années.
Mais au cours de l'analyse de cette plus vieille eau du monde, la scientifique n'a pas pu résister : elle en a tout simplement bu quelques gorgées ! Une expérience qu'elle relate dans un rapport publié par la revue Nature et qui lui a vraisemblablement laissé un souvenir peu agréable. Citée par Slate, Sherwood Lollar raconte : "A cause des réactions entre l’eau et la roche, elle est extrêmement salée. Elle est aussi plus visqueuse que l’eau du robinet, un peu comme la consistance d’un sirop d’érable light". Une eau chargée de microbes ? Concernant son aspect, elle poursuit : "Elle n’a aucune couleur lorsqu’elle jaillit. Mais dès le contact avec l’air, elle devient orange. Parce que les minéraux à l’intérieur commencent à se former, surtout le fer".
L'intérêt de cette eau ne serait donc pas tellement son goût, on l’aura compris, mais bien davantage les formes de vie très ancienne qu’elle est susceptible de véhiculer. "Nous faisons des cultures, mais il est difficile de recréer en laboratoire, le même environnement dans lequel les microbes se sont développés. Ils ne se développent pas bien en captivité. Nous avons également extrait des cellules de l’eau et menons des recherches génétiques dessus", explique la scientifique.
Selon elle, les premiers résultats devraient être disponibles dans un an et ils pourraient venir compléter ceux liés à l’étude de la vie sur Mars."Puisque les scientifiques ont la preuve qu’il y a eu de l’eau sur Mars, nous pouvons supposer qu’il y a toujours de l’eau coincée dans la roche, bien en dessus du niveau de la planète. Exactement comme c’est le cas pour l’eau de Timmins", estime Barbara Sherwood Lollar.
"Les roches à la mine de Timmins se sont formées il y a 2,6 milliards d’années sur ce qui était un ancien océan. Une partie de l’eau qui est restée peut provenir de l’océan, une autre partie s’est peut-être faufilée à travers les fissures des roches au fur et à mesure puis s’est retrouvée piégée", explique ainsi Barbara Sherwood Lollar, professeure à l’Université de Toronto. Cette datation enterre le précédent record qui établissait la doyenne des eaux à "seulement" plusieurs dizaines de millions d’années.
Mais au cours de l'analyse de cette plus vieille eau du monde, la scientifique n'a pas pu résister : elle en a tout simplement bu quelques gorgées ! Une expérience qu'elle relate dans un rapport publié par la revue Nature et qui lui a vraisemblablement laissé un souvenir peu agréable. Citée par Slate, Sherwood Lollar raconte : "A cause des réactions entre l’eau et la roche, elle est extrêmement salée. Elle est aussi plus visqueuse que l’eau du robinet, un peu comme la consistance d’un sirop d’érable light". Une eau chargée de microbes ? Concernant son aspect, elle poursuit : "Elle n’a aucune couleur lorsqu’elle jaillit. Mais dès le contact avec l’air, elle devient orange. Parce que les minéraux à l’intérieur commencent à se former, surtout le fer".
L'intérêt de cette eau ne serait donc pas tellement son goût, on l’aura compris, mais bien davantage les formes de vie très ancienne qu’elle est susceptible de véhiculer. "Nous faisons des cultures, mais il est difficile de recréer en laboratoire, le même environnement dans lequel les microbes se sont développés. Ils ne se développent pas bien en captivité. Nous avons également extrait des cellules de l’eau et menons des recherches génétiques dessus", explique la scientifique.
Selon elle, les premiers résultats devraient être disponibles dans un an et ils pourraient venir compléter ceux liés à l’étude de la vie sur Mars."Puisque les scientifiques ont la preuve qu’il y a eu de l’eau sur Mars, nous pouvons supposer qu’il y a toujours de l’eau coincée dans la roche, bien en dessus du niveau de la planète. Exactement comme c’est le cas pour l’eau de Timmins", estime Barbara Sherwood Lollar.