-
Le bateau-musée Art Explora, l’Odyssée culturelle qui brise les frontières
-
Rabat à l’heure des 2èmes Assises des industries culturelles et créatives
-
Troisième Festival national des arts patrimoniaux à El Kelaâ des Sraghna
-
L’initiative "Years of Culture" dévoile le programme d’automne de l’année culturelle "Qatar-Maroc 2024"
Le film "Zabana" retrace avec bien des longueurs le parcours de H'mida Zabana, militant du Front de libération nationale (FLN), jusqu'à sa condamnation à mort à l'âge de 30 ans pour l'assassinat du garde-forestier François Braun dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, au début de la guerre d'indépendance algérienne contre la France.
"C'est le procès du colonialisme qui a exécuté illégalement" de nombreux militants algériens, a déclaré Ould Khelifa mercredi après une projection du film organisée pour les journalistes.
Il a fait notamment référence au fait que, lors de l'exécution de Zabana, la "veuve", la guillotine, n'avait pas fonctionné ni au premier ni au second coup et que dans ce cas le condamné à mort aurait dû être gracié le 19 juin 1956 à l'aube à la prison algéroise Barberousse (aujourd'hui Serkadji).
"C'est un partage. Nous proposons notre vision des choses pour ouvrir une discussion et un dialogue", a aussi déclaré le réalisateur.
L'Algérie célèbre cette année le cinquantenaire de son indépendance.
Le rôle de François Mitterrand, alors ministre de l'Intérieur, dans l'exécution de Zabana est longuement souligné dans le film où l'on entend sa voix et on le voit de profil - très ressemblant de l'acteur Jean-Marie Galey - lors d'une réunion du Conseil des ministres à Paris où la demande de grâce du jeune homme est notamment évoquée.
Le film avait été tout juste achevé pour le Festival de Cannes en mai, mais n'avait pas été retenu. "Le spectateur peut deviner pourquoi", s'est contenté de dire Ould Khelifa, en réponse à une question. "Mais on ne va pas jouer les victimes. Le film doit être présenté au Festival de Toronto et ailleurs", a-t-il dit.
Le scénario et les dialogues de ce film financé par l'Algérie ont été écrits par l'ancien secrétaire d'Etat à la Communication et actuel directeur de la bibliothèque nationale