-
Les enjeux du développement durable en débat lors de la 15ème Journée annuelle de Fès
-
Coup d'envoi à Doha de la 14e Conférence des ministres arabes de l'Education avec la participation du Maroc
-
Addict au buzz, il a du mal à s’en défaire : Stigmatisation à la Elon Musk
-
L'Office des changes publie une circulaire relative aux mesures d'assouplissement et de simplification du régime de voyages pour études à l'étranger
-
Les enjeux du développement durable en débat à Fès
Non, l’information est avérée! Le secrétaire général du CCG en personne l’a annoncé dans le communiqué final qui a sanctionné, les travaux du 30ème anniversaire du Conseil qui a réuni tous les chefs d’Etat de la Région du Golfe.
Aussitôt connue, la nouvelle a provoqué un grand étonnement. Que vient faire le Maroc aux antipodes du Golfe dans un ensemble jusqu’ici réservé aux seuls pays de la Région, et plus précisément regroupant les monarchies de cette partie du monde?
Ce qui a ajouté à la stupéfaction car s’en est une, est que le Maroc n’était pas demandeur contrairement à la Jordanie. La requête émanait du CCG lui-même ou plutôt des rois et émirs dirigeants du Conseil de coopération.
On le sait depuis sa création il y a une trentaine d’années, le CCG s’est voulu un cercle fermé réservé aux seuls pays de la Région bien sûr, pas tous. Le Yémen qui a fait acte de candidature depuis une dizaine d’années attend toujours une réponse qui tarde à venir, et ne risque pas d’aboutir de sitôt surtout avec les événements que connaît actuellement ce pays. Donc pourquoi, le Maroc a eu le privilège d’être sollicité par les pays du CCG de se joindre à eux? Quels sont les critères logiques, rationnels qui peuvent justifier une telle démarche? A priori et de prime abord aucun! Plusieurs observateurs et analystes se sont perdus en conjectures. D’autant qu’il y a l’élément de la distance. Près de 7000 km séparent les pays du Golfe et le Maroc situé sur les bords de l’Atlantique. Puis contrairement aux royaumes et émirats du Golfe, le Maroc n’est ni producteur de pétrole, ni de gaz. De même, le PNB des pays du Golfe est bien supérieur à celui du Maroc.
Où est dans ce cas, l’intérêt de voir le Maroc rejoindre le CCG ? Pourtant, il est évident ! Il y a d’abord l’identité des régimes concernés. Ils sont tous des monarchies héréditaires. Et cela est important! Donc il y a des affinités, et ce n’est pas négligeable vu le contexte actuel ! Puis il y a des impératifs réalistes. Nous l’avons dit plus haut, le CCG a été jusqu’à présent un ensemble fermé; trente années plus tard, ses membres ont décidé son élargissement. Et le Maroc était tout désigné pour faire partie de ce projet même s’il est loin géographiquement, mais proche par sa connexité. Le Maroc qui offre un grand espace et qui est aujourd’hui un chantier ouvert est de ce fait, un marché prometteur. N’y a-t-il pas déjà des entreprises du Golfe qui participent à cette dynamique qui fait du Maroc, un pays en mouvement ? Il faut dire aussi qu’il y a un savoir faire marocain qui pourrait intéresser ou trouver place dans les pays du Golfe. Sans oublier les liens et notamment les accords privilégiés qu’a le Maroc avec des ensembles économiques par exemple, l’Europe, les Etats-Unis, le Canada et demain l’UMA qui sortira de sa léthargie. C’est un vaste espace économique qui sera ainsi ouvert aux pays du CCG à travers le Maroc.
Cependant, tout en accueillant avec grand intérêt, l’invitation d’adhésion au CCG, le Maroc a tenu à réitérer son attachement naturel et irréversible à l’idéal maghrébin et à la construction de l’UMA, l’Union du Maghreb arabe, selon un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération.
Peut-être verra-t-on le Maroc constituer ce trait d’union entre l’UMA et le CCG pour une coopération optimale.
La conjoncture économique actuelle exige l’élargissement et la diversification des marchés et surtout des ensembles économiques et financiers. Nous sommes à l’ère de la mondialisation et de l’interdépendance, et pour exister, il faut savoir jouer à l’unisson!