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C’est là une volonté que l’on se doit d’autant plus d’apprécier qu’elle est censée prouver que le Maroc est en mesure de mener des réformes à un rythme devant répondre aux attentes du peuple, de manière à rattraper le grand retard accumulé à ce niveau.
Deux remarques en rapport avec cette accélération supposée s’imposent, cependant. La première concerne le débat public qui doit obligatoirement accompagner la réforme et qui constitue, à n’en pas douter, la première condition de succès de ladite réforme. On ne peut, au fait, concevoir que les partis, les syndicats et les associations présentent des propositions à propos de quelque réforme pour voir par la suite leur rôle se réduire à voter par «oui» ou par «non» le document final. Il va sans dire que le débat est une composante de la légitimité dudit document.
Il faut par ailleurs rappeler, en guise de seconde remarque, qu’il s’agit d’une réforme historique qui s’impose plus que jamais et que, de ce fait, nous n’avons pas droit à l’erreur. Il ne faut toutefois pas s’imaginer qu’un document constitutionnel, si important soit-il, pourrait, comme par enchantement, venir à bout de l’ébullition que connaît le pays en ce moment. Le but recherché à travers la réforme ne se limite sûrement pas à l’élaboration d’une nouvelle Constitution, mais s’étend plutôt à la conception d’un nouveau Maroc.
Notre souhait, c’est de voir le référendum constituer une opportunité pour mobiliser au mieux diverses potentialités et volontés afin qu’elles adhèrent au changement tout en étant convaincues qu’il s’agit de la bonne voie, la voie à emprunter et à adopter.
Nombreux sont ceux qui estiment qu’après le référendum, les changements doivent se faire à une grande vitesse, la nouvelle Constitution appelant de nouvelles institutions. C’est d’autant plus compréhensible que l’USFP ne s’est jamais permis de verser dans la lenteur ou l’attentisme. Mais il faut bien se dire que le fait de reproduire, sous l’ère d’une nouvelle Constitution, qui plus est la situation politique actuelle avec son déficit et ses nombreux handicaps, serait néfaste pour l’avenir du pays. Le document constitutionnel serait alors perçu par les citoyens comme un subterfuge devant permettre de pérenniser les mêmes pratiques avec les mêmes notables, les mêmes basses manœuvres électorales et la même classe politique toujours coupée des citoyens et de leurs préoccupations.
La concrétisation effective de la réforme se traduit par la mise en place d’institutions crédibles. Si, par malheur, on passe à côté de cet objectif, ce sera tout le pays qui plongera alors dans un sentiment de grosse déception et de frustration sans précédent.
Nous souhaitons que la nouvelle Constitution comporte des dispositions permettant la transition vers ce changement qualitatif. Nous souhaitons par ailleurs que le gouvernement de Abbas El Fassi soit démis au lendemain du référendum pour qu’un gouvernement de transition soit formé. Celui-ci aura à veiller sur le déroulement d’élections libres et transparentes tranchant avec les manœuvres du passé.