Une majorité de Britanniques pour un référendum sur le Brexit

Londres a promis de nouvelles propositions concrètes selon l'UE


Samedi 28 Juillet 2018

Une majorité de Britanniques est favorable à l'organisation d'un référendum sur les conditions du Brexit une fois que sera conclu un accord de séparation entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, montre un sondage YouGov pour le journal The Times.
Interrogées sur l'éventualité d'une nouvelle consultation référendaire sur les termes de l'accord à venir entre Britanniques et Européens, 42% des personnes interrogées y sont favorables contre 40% qui ne jugent pas cette procédure nécessaire.
Le reste des 1.653 personnes consultées mercredi et jeudi dans l'ensemble du Royaume-Uni est sans opinion, précise le Times.
Cinquante-huit pour cent des électeurs travaillistes, 67% des libéraux démocrates et 21% des conservateurs souhaitent un second référendum sur les termes du divorce.
Lors du référendum du 23 juin 2016, 17,4 millions de Britanniques, soit 51,9%, s'étaient prononcés en faveur d'une sortie de l'Union européenne contre 48,1% qui s'étaient exprimés en faveur d'un maintien.
Deux ans après ce vote, le sondage de YouGov montre que la position de la majeure partie des électeurs n'a pas changé sur ce sujet.
Si un second référendum devait avoir lieu sur l'appartenance de la Grande-Bretagne au bloc communautaire, 45% voteraient pour le maintien, 42% pour le Brexit, 4% ne voteraient pas et 9% seraient indécis.
Par ailleurs, le négociateur en chef du Brexit pour l'UE Michel Barnier a assuré jeudi que le Royaume-Uni avait promis de nouvelles "propositions concrètes" pour surmonter leurs divergences sur la question de la frontière irlandaise, à l'issue d'un nouveau cycle de discussions à Bruxelles.
Le Français a  également écarté une proposition de Londres concernant la relation future entre Londres et les 27, en assurant que l'UE "ne peut pas déléguer, et ne déléguera pas l'application de sa politique et de ses règles douanières" à un pays tiers.
"Nous voulons tous les deux conclure en octobre, avec un accord", a insisté M. Barnier, lors d'une conférence de presse avec le ministre britannique du Brexit, Dominic Raab, venu à Bruxelles clore un cycle de trois jours de travail entre les deux équipes de négociations.
"Je m'engage à insuffler une nouvelle énergie dans ces discussions, aux côtés de Michel. Nous avons convenu de nous revoir à la mi-août", a dit M. Raab.
Londres et Bruxelles sont censés parvenir à un accord d'ici la mi-octobre pour organiser leur divorce, programmé fin mars 2019, et jeter les bases de leur relation future, mais les Européens s'inquiètent de l'enlisement des discussions, sur fond de fragilité politique de la Première ministre conservatrice Theresa May.
MM. Barnier et Raab ont confirmé jeudi que la question de la frontière irlandaise restait l'un des principaux points d'achoppement malgré l'objectif commun des deux parties, qui est d'éviter le retour d'une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, qui restera dans l'UE.
"Le Royaume-Uni a promis de revenir vers nous avec des propositions concrètes sur la manière de répondre à nos préoccupations", a assuré Michel Barnier, qui a martelé la nécessité d'avoir un "filet de sécurité" ("backstop") pour garantir qu'il n'y aurait pas de frontière "dure" après le Brexit en Irlande.
Bruxelles demande notamment que l'Irlande du Nord puisse rester alignée pour une durée indéterminée sur la réglementation de l'UE en cas d'absence d'autre solution.
"Avec du pragmatisme de part et d'autre, je suis persuadé que nous pouvons trouver une solution viable", a répondu M. Raab, tout en jugeant pour sa part qu'un filet de sécurité ne pourrait s'appliquer "que pour une période limitée dans le temps".
Theresa May compte régler la question irlandaise par le biais de la nouvelle relation commerciale avec l'UE après le Brexit, avec une nouvelle "zone de libre-échange pour les biens", incluant un "arrangement douanier simplifié".
"L'UE ne peut pas déléguer, et ne déléguera pas l'application de sa politique et de ses règles douanières, de la perception de la TVA et des droits d'accises à un non-membre, qui ne serait pas soumis aux structures de gouvernance de l'UE", a cependant prévenu M. Barnier.
"Tout arrangement douanier ou union douanière -- et j'ai toujours dit que l'UE était ouverte à une union douanière -- doit respecter ce principe", a-t-il ajouté.


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