Une journée d’étude sur la tradition ancestrale de distillation de la fleur d’oranger


Libé
Mardi 19 Mars 2024

Une journée d’étude sur la tradition ancestrale de distillation de la fleur d’oranger
Une journée d’étude axée sur la tradition ancestrale de distillation de la fleur d’oranger a été organisée lundi, à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Marrakech, dans le cadre de l’événement "Zahria de Marrakech".

Organisée par les étudiants du Master Culture, Patrimoine et Tourisme durable de ladite faculté, cette rencontre a été consacrée à la présentation de la méthode marocaine ancestrale de distillation de la fleur d'oranger, qui a su garder son authenticité et sa particularité.

Intervenant à cette occasion, le doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Marrakech, Abdeljalil Lokrifa, a souligné que la distillation de la fleur d'oranger représente l'une des traditions marocaines authentiques, en particulier dans la cité ocre, que les familles marocaines ont entretenues et perpétuées, relevant que la participation de la faculté à la célébration de la "Zahria de Marrakech" vise la valorisation et la préservation du patrimoine national en général et celui de la cité ocre en particulier.

Cet établissement d’enseignement supérieur a adopté une approche visant l’ouverture sur les acteurs de la ville de Marrakech, de sa culture et de sa civilisation, a-t-il ajouté, relevant que la faculté œuvre à mettre en exergue les potentialités culturelles et patrimoniales de la cité ocre, et à devenir un lieu de rencontres de tous les acteurs et compétences culturels de la ville.

Pour sa part, la responsable du Master "Culture, Patrimoine et Tourisme durable", Khadija Alaoui a indiqué que ce master permet aux étudiants d'acquérir des compétences dans l'organisation d'événements à dimension culturelle et visant à redynamiser la scène culturelle de Marrakech, soulignant que la tradition et le cérémonial de la distillation de la fleur de l’oranger traduisant la richesse patrimoniale du Maroc, dans tous les aspects de la vie.

Le président de l’Association Al-Muniya de Marrakech, Jaâfar Kansoussi, a souligné pour sa part, que Marrakech, première destination touristique au Maroc, est dotée de son propre modèle culturel, relevant que l'économie et le tourisme de cette ville reposent sur ce modèle culturel ancré dans l’histoire de l’ancienne médina.

La célébration du Moussem de distillation de la fleur d'oranger est devenue une tradition annuelle à Marrakech, étant donné que la ville est considérée comme la capitale du bigaradier (oranger amer), a-t-il expliqué, rappelant que cette tradition est inscrite sur la liste du patrimoine national et dans la liste du patrimoine du monde islamique.

Initiée par l’Association Al-Muniya de Marrakech pour la conservation et la revivification du patrimoine du Maroc, dans le cadre de l’événement "Marrakech, capitale de la culture dans le monde islamique en 2024", la Zahria de Marrakech, qui revient pour la douzième année consécutive, est devenue un évènement culturel majeur qui intéresse les universitaires, les chercheurs, les pharmaciens, les parfumeurs et les commerçants.

Organisée en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le Conseil de la région Marrakech-Safi, la commune de Marrakech, ainsi qu'avec plusieurs acteurs institutionnels et privés, cette 12ème édition, qui se poursuit jusqu’au 26 mars, comprend l'organisation de plusieurs "majliss" (cérémonies) pour célébrer la distillation de la fleur d’oranger dans plusieurs lieux culturels à forte symbolique, outre des spectacles et des cours d’initiation à la distillation de la fleur d'oranger.

Pour cette  édition, l’Association Al Muniya, initiatrice de la Zahria de Marrakech, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ambitionne de protéger l’évènement, en proposant d’inscrire ce rendez-vous annuel sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité auprès de l’UNESCO.

Pour rappel, la Zahria de Marrakech est déjà inscrite, depuis 2022, auprès de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) en tant que patrimoine culturel du monde islamique.


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