Jusque-là, le football national était, entre autres, malade de son infrastructure. A en croire la volonté affichée ces derniers temps par le ministère de tutelle et la Fédération responsable, les choses devraient bien changer. Professionnalisme oblige. Avec l’instauration de la Ligue professionnelle, les clubs seront dans l’obligation de se doter de stades répondant à certaines normes. On a bien fait de ne pas placer haut la barre, car tout ce que l’on exige, c’est un stade de 6000 places au minimum dont la pelouse serait bien sûr gazonnée et répondant aux normes de la FIFA et aux critères de sécurité permettant un accès facile, un minimum de confort avec des places numérotées, un contrôle efficace et un équipement anti-dopage…. On ne tolérera alors plus les SSF ou les sans stade fixe. Les cas déjà enregistrés où des clubs étaient contraints d’évoluer dans des terrains adéquats, les plus proches, n’auront plus droit d’exister. On citera ici l’exemple de Tadla en première division et Khénifra, la saison dernière en seconde division, permettant une bonne fluidité, un contrôle efficace, et présentant toutes les conditions de sécurité. Gazon naturel ou synthétique agréé par la FIFA, salle équipée pour contrôle anti-dopage…font aussi partie du lot. Certes les responsables ont lancé un programme de construction de six stades de grande capacité, mais qui n’afficheront jamais complet. On se souvient du dernier match FUS-MAS où le Complexe Moulay Abdellah pouvant contenir plus de 60.000 spectateurs était presque désert. Pourtant, on était devant le détenteur de la Coupe de la CAF et du dauphin du championnat qui ne cache plus ses ambitions pour le titre de cette saison. Mais peut importe la capacité et la grandeur du stade, ce qui compte avant tout c’est le respect de la règle : « Un billet donne accès à une place numérotée ». Chaque détenteur d’un billet doit trouver place assise dans les gradins ou les tribunes. Et on est à se demander si les mentalités suivront. La resquille, la fraude, les invitations de complaisance sont monnaie courante. Et quand les forces de l’ordre se mêlent à la danse, on n’est pas surpris de ce qui arrive chaque week-end dans nos stades et fait fuir les amoureux du ballon rond qui se convertissent en fans de téléfoot. Et ce n’est certainement pas de cette manière qu’on fera évoluer notre football.