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Qu’arriverait-il si les 61.000 habitants des îles Marshall devaient abandonner leurs atolls, submergés par les eaux ? Est-ce que ces îles seraient toujours considérées comme une nation ? Est-ce que les Marshallais pourraient toujours contrôler leurs zones de pêche et leurs minéraux ? Où habiteraient-ils et comment gagneraient-ils leur vie ? Qui deviendraient-ils ?
Même si les Etats membres de l’Onu se sont déjà penchés sur la situation alarmante due au réchauffement climatique dans ces îles, aucune action concrète n’a été mise en place pour diminuer ses effets et stopper la montée des eaux.
Conséquence : les habitants des îles Marshall (et aussi des Kiribati, Tuvalu, et autres atolls alentours) n’ont d’autre choix que de se demander pendant combien d’années encore ils pourront s’en sortir.
"Les gens qui ont construit leur maison à proximité du rivage ont comme seule et unique solution aujourd’hui de reconstruire le mur qui sert à bloquer les eaux", a expliqué le Marshallais Kaminaga Kaminaga à l’agence Associated Press. Ce coordinateur sur les questions climatiques fait partie de la délégation des îles Marshall présente cette semaine au Mexique pour le sommet de Cancun.
A l’ordre du jour : des questions existentielles telles que la notion de "nation" et les droits des Marshallais, associées aux effets du changement climatique. Le débat est inédit. Jamais encore confrontés à ces questions ou à cette situation, les Etats du monde entier constatent que leur législation à ce propos est lacunaire.
Des nations ont disparu par le passé de plusieurs manières : sécession ou conquête, par exemple. Mais jamais un pays n’a physiquement disparu. Aucune loi ne fait référence à ce problème.
Les scientifiques qui travaillent pour les Nations unies estiment que les eaux vont monter de près de 0,6 mètre d’ici 2100. Les atolls du Pacifique seront alors inondés. Mais ils pourraient devenir inhabitables bien avant que les vagues ne menacent leurs terres à cause de la contamination saline des réserves en eau. De plus, le réchauffement climatique devrait être à l’origine de tempêtes tropicales encore plus menaçantes qu’à l’heure actuelle.