Cet attentat, le dernier en date d’une série d'attaques sanglantes commises en Irak, a été perpétré par un kamikaze qui a fait exploser sa voiture à l'entrée du principal marché de fruits et légumes de la capitale irakienne, selon ces sources.
"Un soldat en garde à l'entrée du marché Jamila a ouvert le feu sur une voiture suspecte après en avoir été alerté mais le kamikaze a fait exploser le véhicule", a expliqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Saad Maan.
L'attentat qui n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, a également fait 35 blessés, selon un premier bilan fourni à l'AFP par des sources hospitalières et un colonel de police. Le soldat en garde a été blessé.
Après une période de calme relatif, la capitale irakienne fait face à une recrudescence d'attentats depuis le lancement, le 17 octobre, de l'offensive pour reconquérir Mossoul, deuxième ville du pays et fief des jihadistes.
Le dernier attentat d'envergure a été commis le 2 janvier dans un quartier chiite de la capitale le jour où le président français François Hollande effectuait une visite à Bagdad. Il avait fait 32 morts et avait été revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), qui considère les chiites, majoritaires en Irak, comme des "hérétiques".
De nombreuses victimes de l’attentat étaient des travailleurs journaliers qui attendaient d’être embauchés sur une place de Sadr City, un quartier situé dans le nord-est de la capitale, théâtre de fréquents attentats meurtriers.
Il s’agit du deuxième attentat à ensanglanter Bagdad en 48 heures. Samedi, à la veille du Nouvel An, un double attentat également revendiqué par le groupe Etat islamique dans un marché bondé du centre-ville avait fait 27 morts et des dizaines de blessés.
L’Irak continue d’être régulièrement touché par des attentats à la bombe ou à la voiture piégée. Ils sont généralement revendiqués par l’E.I.
L'EI a perdu une bonne partie des territoires qu'il avait conquis en 2014 et défend avec acharnement son bastion de Mossoul dans le nord du pays, que l'armée irakienne tente de lui reprendre avec l'aide d'une coalition internationale conduite par les Etats-Unis.