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Le développement de la province se veut aussi le fruit de la grande synergie existante entre les autorités locales et une société civile des plus structurées et des plus dynamiques à l’échelle nationale, une synergie qui donne aux actions menées toute leur efficience et leur crédibilité.
Dans ce sens, une délégation du Yémen comptant des responsables du bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du département yéménite de la Santé ont fait le déplacement récemment dans plusieurs communes de la province pour s’enquérir de près de l’expérience d’Al Haouz dans le domaine des projets à caractère économique et social, mis en place dans le cadre des efforts entrepris pour la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale et surtout pour l’amélioration des conditions de vie et le revenu des populations autochtones.
A Tahanaoute, chef-lieu de la province d’Al Haouz, les responsables yéménites ont visité le siège de l’Espace provincial des associations de développement d’Al Haouz, une structure novatrice créée dans le cadre de l’INDH.
Pour mieux assimiler le mode de fonctionnement ainsi que le rôle et les différentes missions de ce collectif d’associations locales, les membres de la délégation ont suivi, dans ce sens, un exposé qui leur a été présenté par le président de cet espace, Abdellatif Jaïd, un fervent militant associatif et membre du Conseil national de l’USFP. Imprégné de l’architecture arabo-islamique et andalouse, le siège de l’espace a été réalisé grâce à un montant global de 5.740.000 DH financé à hauteur de 3.000.000 DH par le Conseil provincial, 1.740.000 DH par l’Association de développement social (ADS), et 1.000.000 DH par l’INDH.
Cette structure qui compte 1.660 associations locales, 4 espaces associatifs de cercles, 100 coopératives, et 100 groupements féminins, a pour missions notamment de favoriser l'échange d'expériences et d'expertises entre les associations, la communication, l'amélioration des capacités et des connaissances des acteurs associatifs dans les domaines de l'organisation, de la planification et de la gestion des projets, outre la consolidation de l'échange et de la complémentarité avec les autres acteurs locaux, a précisé M. Jaïdi.
Cet espace vise aussi à encourager les initiatives collectives dans les domaines de la santé, de l'éducation, des droits et de la participation de la femme et des jeunes, outre la promotion de l'esprit créatif chez les associations.
Toujours à Tahanaoute, les responsables yéménites se sont rendus, par la suite, à une unité de production du sel enrichi en iodé ; une unité d’une valeur de 450.000 DH, créée au profit de la société civile locale.
Crée dans le cadre d’un partenariat entre l’INDH (200.000 DH), l'UNICEF (50.000 DH), le Conseil provincial (200.000 DH), la délégation provinciale de la Santé qui en assure le suivi et l'encadrement technique et l'Espace provincial des associations de développement d'Al Haouz, qui en assure l'encadrement et la sensibilisation de la population et l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVH) qui a offert le siège, ce projet vise à combler le déficit enregistré en matière d’iode afin d’améliorer les conditions de santé des populations de la province, de créer de l'emploi, de valoriser les produits du terroir et surtout de contribuer à l'amélioration des conditions de vie et de revenu des associations.
La gestion de ce projet destiné à 30% de la population de la province, est confiée à l’association d’enrichissement du sel alimentaire en iode d’Al Haouz. Dans les communes d’Amezmiz et de l’Ourika que la délégation yéménite a eu l’occasion de visiter également, il a été question de la présentation de l’expérience modèle des Dars Al Oumouma de la province. Dar Al Oumouma, ou «Maison de maternité», cette structure se fixe trois objectifs essentiels, à savoir la réduction du nombre de décès chez les mères et les nouveau-nés, l’amélioration du niveau des familles en matière d’éducation sanitaire et de développement de la petite enfance et l’augmentation du taux d’accès des femmes enceintes à Dar Al Oumouma. Pour ce faire, Dar Al Oumouma accueille les femmes enceintes en provenance des communes ciblées notamment celles venues des zones reculées et enclavées (5 jours avant l’accouchement et deux jours ou plus après), organise des sessions de sensibilisation au profit des pensionnaires dans les domaines de l’éducation sanitaire et de la santé familiale, de former de manière permanente les animatrices dans les domaines de la santé de la mère, de l’enfant ainsi que dans le domaine de la gestion et de mener des campagnes de sensiblisation au profit des populations ciblées par le projet. Concernant les résultats de Dar Al Oumouma dans la zone de l’Ourika, lancée en janvier 2006, le nombre de pensionnaires a atteint 916, celui des accompagnatrices est de 804, alors que le nombre de sessions de sensibilisation s’est chiffré à 1.926.
Pour ce qui est d’Amezmiz, lancée en février 2009, le nombre de pensionnaires s’est élevé à 801, contre 281 accompagnatrices et 83 sessions de sensibilisation.
Pour ce qui est de Dar Al Oumouma d’Asni, lancée en octobre 2009, le nombre de pensionnaires s’est établi à 107, celui des accompagnatrices à 87, alors que celui des sessions de sensibilisation a été de 10.
Au total, il s’agit de 1.824 pensionnaires, 1.172 accompagnatrices et de 2.019 sessions de sensibilisation.
Concernant Dar Al Oumouma d’Amezmiz, que la délégation yéménite a visitée, elle a été réalisée grâce à un montant de 1.052.600 DH, dont 500.000 DH comme contribution de l’INDH, 150.000 DH pour la construction et 50.000 DH/ an pour la gestion assurés par le Conseil provincial, 152.000 DH comme contribution de l’ADS en matière d’équipement, 250.000 DH à titre de contribution des communes ciblées pour la construction et 20.000 DH par an comme subvetion de chaque commune pour la gestion. Quant à l’encadrement, au suivi, à l’accompagnement et à la sensibilisation, ils sont assurés par d’autres partenaires, tels que l’Unicef, la délégation provinciale de la Santé ou encore l’Association Dar Al Oumouma. Cette structure est destinée aux femmes enceintes issues des communes relevant du cercle d’Amezmiz à savoir : Amezmiz, Ouled M’tâa, Sidi Bedhaj, Dar Ejamâa, Anougal, Azgour, Takerkoust, Ouzguita, Amghrass et Tizguine.
D’un montant global de 1.600.000 DH, Dar Al Oumouma de l’Ourika est le fruit d’un partenariat entre l’INDH (200.000 DH), le Conseil provincial (700.000 DH), et l’Unicef (600.000 DH + Ambulance et contribution à l’équipement).