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Écrite par Aicha Ayoub et mise en scène par Hamza Boulaiz, «Ana, Ntouma, Tou…» est présentée dans le cadre du Festival Lixa de Théâtre à Larache.
La pièce est l’histoire d’« elle ». « Elle » qui aime son pays, récit de « elle» qui pense, récit de «elle» qui se remémore l’histoire de son pays, qui retourne à sa terre natale, sans savoir qui est-elle «elle» ? Mais elle revient, s’interroge et interroge ceux qui ont écrit l’Histoire de ce pays, la vérité de cette révolution et sa vérité à «elle», écrit Hamza Boulaiz.
«C’est l’histoire de sourires, de visages, de corps et de démarches, de mouvements rencontrés çà et là au cours d’un voyage en Tunisie, un an après la révolution. C’est aussi le récit de « elle », son sourire, ses larmes, son visage, son corps, sa démarche, son histoire d’amour avec sa patrie qu’elle a trop longtemps oubliée », suggère le synopsis.
« Ecrire. Ecrire et dire le pays, la révolution, au moment même où un peuple chasse celui qui l’a muré dans un silence écrasant m’est apparu comme une évidence, un besoin. Un an après le 14 janvier 2011, le peuple tunisien prend le chemin difficile de la démocratie mais surtout celui de la prise de parole. Dire ce qu’on pense, ce qu’on ressent, même maladroitement, devient un acte quotidien, jamais banal, quasi-jouissif» souligne l’auteur, Aicha Ayoub. Cette dernière estime qu’«écrire ce texte est aussi un acte de questionnement, un besoin de comprendre et d’exprimer l’appartenance à un pays, à un peuple. C’est un cri du cœur, un cri d’amour qui brise les frontières et pose le sentiment d’appartenance non pas dans une culture ou une langue donnée mais dans le vécu émotionnel et sensuel d’un face-à-face, d’une fusion naturelle et évidente avec des paysages, des visages, des énergies.»
Hamza Boulaiz affirme que «c'est l‘Homme qui est au centre de la vie, et la vie au centre de l‘Homme. Le théâtre est un lieu de rencontre qui réunit différentes expériences de création et raconte une réalité, un vécu. Il est l'ultime lieu d'exercice de la démocratie. Il est l’expression de la vie et sa préoccupation essentielle est d’abord et surtout l’expérience humaine. Le théâtre est la lecture, sous ses divers angles, de notre univers régi par ses diverses dimensions et lois. »
Depuis sa création, en 2010, la compagnie Kaktus se veut un lieu de création et de promotion de spectacles pluridisciplinaires. En abordant dans ses créations des thèmes sociaux dans une recherche artistique toujours en devenir et en évolution, Kaktus construit un lieu d’échange avec le public. « Ana, Ntouma, Tou… » est la première collaboration entre les deux compagnies d’art pluridisciplinaire.
Cette pièce est interprétée par Aïcha Ayoub avec les comédiens Ismail Alaoui et Monssef Kabri. Ainsi que Mehdi Rahmi (Lumière), Othman Selami (son) et Alice Dufour – Feronce (photos).