-
Le bateau-musée Art Explora, l’Odyssée culturelle qui brise les frontières
-
Rabat à l’heure des 2èmes Assises des industries culturelles et créatives
-
Troisième Festival national des arts patrimoniaux à El Kelaâ des Sraghna
-
L’initiative "Years of Culture" dévoile le programme d’automne de l’année culturelle "Qatar-Maroc 2024"
Il faut dire que l’Association pour la promotion et la diffusion du patrimoine gnaoui- c’est ainsi qu’elle se définit- s’est fixé des objectifs des plus louables. Et, c’est donc pour les atteindre que ses dirigeants s’emploient à « faire connaître la culture gnaouie au Maroc et à travers le monde et assurer la pérennité de ses traditions ». Des missions nobles à bien des égards, bien accueillies dans le cercle des premiers concernés: les maîtres gnouas. Ces derniers y voient notamment un soutien précieux pour perpétuer cette tradition séculaire.
La tenue du moussem traditionnel des gnaouas compte parmi ses actions les plus perceptibles. Organisée la veille du mois sacré du Ramadan, cette manifestation vise à préserver cet art ancestral qui fait, aujourd’hui, la fierté du Maroc.
Bien qu’étant une jeune Association, Yerma Gnaoua (qui veut dire en avant/allez-y en langue bambara) multiplie différentes initiatives en faveur de ce patrimoine. Parmi celles-ci, la retranscription des textes et paroles du répertoire musical gnaoui, un travail qui n’est pas de tout repos, reconnaît l’Association. Car, en plus d’exiger un grand travail de recherche, il faut encore collecter et harmoniser «des textes nécessitant l’expertise de musicologues, d’anthropologues et de sociologues».
Autre initiative tout aussi louable à mettre à son actif, la démarche visant à inscrire le patrimoine gnaoui auprès de l’Unesco comme «patrimoine oral et immatériel de l’humanité». Une initiative qui bénéficierait du soutien du ministère marocain de la Culture.
« Le dépôt des dossiers des différents maâlems gnaouas du Maroc auprès du ministère de la Culture pour l’obtention des cartes d’artistes » s’ajoute à bien d’autres actions dont on ne saurait toutes énumérer ici.
Notons que Yerma Gnaoua, fondée il y a trois ans seulement, s’illustre également à travers diverses actions sur le plan social.
A ce propos, l’Association a contractualisé une assurance maladie pour des maâlems auprès de la Mutuelle nationale des artistes. « Concernant la promotion de la culture gnaouie à l’étranger, Yerma Gnaoua a mis en place cette année un partenariat avec le Festival des traditions du monde de Sherbrooke au Canada. Pour sa 13ème édition, qui a eu lieu du 11 au 15 août 2010, deux troupes gnaouies ont participé à ce prestigieux festival », écrit-on sur le site du festival.
Ajoutons que l’Association s’intéresse aussi à la création contemporaine et qu’elle travaille également « à pérenniser le Festival Gnaoua et musiques du monde (dont la 15ème édition aura lieu du 21 au 24 juin, Ndlr) et à favoriser la création musicale gnaouie à travers des résidences d’artistes et des partenariats avec des festivals et artistes étrangers », peut-on lire dans le site du Festival.
L’Association pour la promotion et la diffusion du patrimoine gnaoui est présidée par mâalem Abdeslam Alikane. Grâce au soutien notamment des promoteurs du Festival Gnaoua et musiques du monde et des grands mâalems, à l’instar de Guinea, Boussou, Bakbou, El Kasri, elle parvient à creuser son sillon dans un environnement plutôt ouvert et accueillant.