Une première surprise donc suivie le lendemain par une deuxième de taille, aucunement faite pour enchanter les Algériens et les Maghrébins. L’équipe d’Algérie, toujours pour le compte du groupe « A » sur un nuage, se voyant plus belle que n’importe quelle sélection du continent après sa qualification au Mondial, a essuyé un cinglant revers devant le Malawi, l’un des Petits Poucets de cette CAN. Les hommes de Rabah Saâdane à côté de la plaque ont été défaits sur un score qui se passe de tout commentaire : trois buts nets. Une lourde défaite qui les met dans de beaux draps, puisque pour se qualifier ils doivent battre et le Mali et l’Angola. Ce qui n’est pas gagné d’avance.
La journée de lundi a vu également l’entrée en scène des protagonistes du groupe « B ». Bien entendu, un seul match a été à l’ordre du jour après l’abandon du Togo qui devait affronter le Ghana qui attend toujours l’arrivée de sa pièce maîtresse londonienne, Michael Essien. Le match joué a apporté son petit lot de surprise, du fait que la Côte d’Ivoire avec toute son armada de stars a été tenue en échec (0-0) par le Burkina Faso. La CAN devra se poursuivre aujourd’hui mercredi par les matches du groupe « C » avec au programme Cameroun-Gabon et Zambie-Tunisie.
Dans un autre registre, s’il y a un hic qui affecte cette CAN, c’est sa mise en boîte. Avec des droits de retransmission acquis par le bouquet d’Al Jazira pour la zone arabe, la chaîne qatariote n’est pas prête à faire la moindre concession, du moins jusqu’à hier, pour les télespectateurs de l’Afrique du Nord. Si les Tunisiens et les Egyptiens crient au scandale, (leurs chaînes se contentent de passer des séquences en différé) les Algériens ne se sont pas montrés solidaires. Ils ont casqué à Al Jazira 10 millions d’euros pour avoir droit à une diffusion hertzienne de douze matches de la CAN y compris ceux de leur sélection. Et pour le Mondial sud africain, ça sera la même chose.