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Intervenant lors de la dernière séance des questions orales à la Chambre des représentants, Aziz Rebbah, ministre de l’Equipement et des Transports, a précisé que ce tronçon a fait l’objet d’une forte opposition de la part des propriétaires qui ont contesté la procédure mise en place. Pourtant, il a assuré que les travaux se déroulent à un rythme soutenu sur les autres tronçons et que l’ouvrage sera réceptionné à temps.
Un optimisme que ne semble pas partager un ingénieur qui nous a précisé, sous le sceau de l’anonymat, que le retard enregistré risque de durer plus que prévu.
A l’en croire, la procédure d'expropriation est longue et complexe. Et l’Etat tarde souvent à prendre les mesures nécessaires pour engager les procédures dans les temps imaprtis. «A titre d’exemple, les travaux de construction de l’autoroute Casablanca-Rabat ont pris beaucoup de retard ou celui de la voie rapide de Tamsana dont les travaux ont été lancés depuis cinq ans sans être pour autant achevés pour la simple raison que l’Etat a beaucoup traîné avant de lancer la procédure d’expropriation des terrains nécessaires à la mise en place de ces projets. Et ce alors même que les textes juridiques régissant cette question facilitent et simplifient considérablement la tâche à l’Etat », nous a-t-il précisé.
Pourtant, d’importants retards sont enregistrés au niveau du lancement des procédures nécessaires par le ministère de l’Equipement et des Transports. « Même au sein de ce département, les retards sont légion alors que chaque jour de retard nous coûte très cher», nous a-t-il confié.
Notre source fait allusion aux conséquences financières considérables supportées par le budget de l’Etat. « Ce n’est un secret pour personne que chaque jour de retard induit des charges supplémentaires, des pénalités et des frais financiers qui risquent de grever davantage le budget initial du projet financé en principe par les contribuables ».
A ce propos, il a affirmé que l’impact financier dû aux retards des travaux enregistrés au niveau de l’autoroute Berrechid-Béni Mellal risque d’être lourd, sachant que l'enveloppe budgétaire destinée à la réalisation de ce grand projet s’élève à 6 milliards de DH dont un prêt de 2,42 milliards de DH accordé par la Banque européenne d'investissement (BEI), 54 milliards de DH alloués par le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) et 2,03 milliards de DH de la part du gouvernement chinois, via la banque China Eximbank.
Par ailleurs, notre source s’est interrogée sur le sort des travaux des projets de construction des autoroutes reliant Settat à Béni Mellal et El Jadida à Safi ou le périphérique routier Rabat-Salé.
Du son côté, le ministre a saisi l’occasion pour expliquer que les conflits d’expropriation pour cause d’utilité publique se multiplient au sein de son département et que les plaintes reçues concernant ce sujet se comptent par dizaines.
A ce sujet, il a affirmé qu’un plan a été mis en place pour résoudre ce problème en mettant l’accent sur des critères objectifs pour fixer les indemnités conformément à un calendrier précis.
M. Rebbah a indiqué également que 78 millions de DH d’indemnités concernant les dossiers complexes sont déposés à la Caisse de développement et de gestion (CDG) depuis 2009, en attendant une issue à l’amiable. Une lourde facture laissée par l’ancien titulaire du maroquin et actuel président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab qui en a bien d’autres à son crédit. Entre autres, celle générée par la résiliation du contrat qui liait le Maroc à la société italienne « Salini Construttori Spa » pour la réalisation d’une section de la Rocade méditerranéenne située entre Jebha et Ajdir. Le Maroc vient, en effet, d’être condamné à payer 16 millions d’euros en faveur de cette société par la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce international (CCI).
La Cour internationale d’arbitrage avait validé dans un premier temps la résiliation du marché et condamné Salini Construttori SPA à payer 500.000 euros au Maroc, au titre des pénalités de retard, avant de revenir sur sa décision et de condamner le Maroc à payer 16 millions d’euros.