Un sondage donne le “oui au Brexit” en tête

D'ex-chefs du renseignement divisés sur les conséquences d'une sortie du Royaume-Uni de l’UE


Dimanche 3 Avril 2016

Les jeunes électeurs pourraient être le facteur décisif lors du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne (UE), selon un sondage publié dimanche, dans lequel les partisans du Brexit ("British exit") l'emportent. 
Selon ce sondage réalisé en ligne par Opinium pour The Observer, 43% des gens interrogés sont pour que leur pays quitte le bloc des 28 tandis que 39% sont en faveur de rester au sein de l'UE. Sur les 1.966 adultes interrogés, 18% se sont dits toujours indécis tandis que 1% ont refusé de se prononcer. 
Les sondages d'opinion réalisés dans la perspective du référendum du 23 juin fluctuent grandement. Ceux par téléphone tendent à donner la campagne pour le maintien dans l'UE gagnante tandis que ceux réalisés en ligne placent généralement le Brexit en tête. 
Selon The Observer, la participation des jeunes électeurs sera l'une des clefs du résultat le 23 juin. 
 "Les stratèges du gouvernement et les sondeurs admettent en privé que le problème central pour la campagne en faveur du maintien dans l'UE est que son plus grand soutien se trouve parmi les jeunes, le groupe le moins susceptible d'aller voter", écrit le journal. 
 Selon ce sondage, 53% des 18-34 ans interrogés souhaitaient que le Royaume-Uni reste dans l'UE, contre 29% pour le Brexit. 
 Dans le groupe des 35-54 ans, 38% veulent rester et 42% veulent partir ; et dans les plus de 55 ans, 30% souhaitent le maintien dans l'UE tandis que 54% veulent en sortir.
Les parieurs donnent actuellement une cote de 2 contre 5 pour le maintien dans l'UE et de 2 contre 1 pour le Brexit, suggérant ainsi qu'il est plus probable que le Royaume-Uni reste dans l'UE. 
Par ailleurs, les attaques de Bruxelles ont ramené les questions de sécurité au coeur de la campagne du Brexit, d'anciens chefs des services secrets britanniques et américains se déchirant sur les possibles conséquences d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
 Chef des services de renseignements extérieurs britanniques (MI6) entre 1999 et 2004, Richard Dearlove a ainsi affirmé qu'une sortie du Royaume-Uni apporterait "un gain en matière de sécurité" en renforçant le contrôle de l'immigration.
 "La vérité sur le Brexit au niveau de la sécurité nationale est que le coût pour la Grande-Bretagne serait très faible", a-t-il écrit dans Prospect Magazine, affirmant que le pays "apportait beaucoup plus qu'il ne recevait" en terme de partage de renseignements avec ses partenaires européens.
 Il a également écarté l'éventualité que le Royaume-Uni cesse de collaborer avec ses partenaires européens en cas de sortie, suscitant des réactions dans le pays et aux Etats-Unis.
 "Ce n'est pas le moment de diviser l'Occident", a mis en garde le Premier ministre David Cameron, répétant qu'un "Brexit" (pour British exit) aurait des conséquences en matière de sécurité nationale en divisant l'Occident alors qu'il combat une menace mondiale incarnée par le groupe Etat islamique (EI).
Un argument qui n'a pas convaincu Richard Dearlove, qui a critiqué la qualité des services de renseignements, notamment belges, au sein de l'UE.
 Michael Hayden, un ancien chef entre 2006 et 2009 de la CIA, l'agence américaine de renseignements, a également souligné que les services secrets au sein de l'UE étaient "très inégaux". 
 Il a même été plus loin en affirmant sur BBC Radio que l'UE "n'était pas un contributeur naturel à la sécurité nationale de chacun des pays membres et pouvait, d'une certaine manière, gêner les Etats à assurer la sécurité de leurs concitoyens".
 Une position en contradiction avec celle de David Petraeus, ancien chef de la CIA et ex-commandant des forces de coalition en Afghanistan et en Irak.


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