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Les défis actuels imposent l'adoption d'un "universalisme global" respectueux de la diversité culturelle
Le roman, publié en 2021 par le Centre culturel arabe, raconte l'histoire d'un couple marocain, Imane et Khaled, qui s'installent à Istanbul, désireux de découvrir de nouveaux horizons, à un moment où leur relation affective se détériore.
Dès leur arrivée à Istanbul, cette ville pieuvre qui s'étend sur deux continents et abrite 16 millions d'habitants, ils rencontrent des personnes de différentes nationalités arabes, que le destin a réunies dans cette grande ville, à la recherche d'une stabilité ou pour échapper à une réalité douloureuse. Les événements se multiplient et s'entremêlent pour mettre en lumière ce "rêve turc" qui hante de nombreux immigrés.
L'histoire interroge les secrets de ce "rêve" qui séduit de nombreuses personnes dans le monde arabe, les concepts d'aliénation et d’identité, et l’éternelle attirance entre l’Orient et l’Occident.
Dans un entretien accordé à la MAP, Karima Ahdad, qui a récemment participé aux activités célébrant la Journée internationale de la langue arabe à Istanbul, où le Maroc était l'invité d'honneur, a indiqué que le roman "aborde un certain nombre de thèmes tels que la liberté, l'ambition et la diversité culturelle, en plus de l'aliénation, la colère, les sentiments d'infériorité et le désir de partir".
"+Un rêve turc+ est aussi un roman sur l'amour, mais il ne s'agit pas de l'amour tel que nous le connaissons dans les histoires et les séries romantiques. Au contraire, le roman nous explique précisément comment les relations s'érodent et comment l'amour se transforme en haine", a poursuivi l'écrivaine marocaine résidant à Istanbul.
Concernant la source d'inspiration de son roman, Karima confie : "J'ai commencé à écrire le roman fin 2019, lorsque j'ai passé une année entière à Istanbul, au cours de laquelle j'ai fait la connaissance de personnes de différentes nationalités et j'ai noué des amitiés avec des Arabes de différents pays".
Selon elle, cette première expérience à Istanbul a enrichi sa connaissance antérieure de la Turquie à travers la littérature, les séries et les médias, "car ce pays est présent dans l'esprit de beaucoup comme un refuge face à certaines conditions sociales, ou comme un rêve romantique. Et de là est née l'idée du roman".
Karima Ahdad est une romancière et journaliste née à Al Hoceima en 1993. Elle avait précédemment publié un recueil de nouvelles sous le titre "Saignement du dernier rêve" et a remporté en 2015 le Prix de l'Union des écrivains du Maroc pour les jeunes auteurs.
En 2018, la jeune écrivaine a publié son premier roman "Filles du Cactus", qui a été couronné du "Prix Mohamed Zafzaf du roman" en 2019.
La romancière marocaine affirme avoir récemment terminé l'écriture de son troisième roman et travaille actuellement sur une série d'articles et d'histoires sur la vie en Turquie et la diversité et la richesse culturelle d'Istanbul.
Bouillon de culture
La Médiathèque de la Fondation de la Mosquée Hassan II ouvre son espace d’exposition au «Collectif Insijam» pour une exposition de peintures sous le thème «Ode à la Couleur». Ce collectif composé des artistes peintres Lahbib M’seffer, Abdellatef Benjelloun, Larbi Bargach, Lemnouar Benali, Abdellah Fath et Abderrahim Labyad propose à voir une centaine d’oeuvres produites entre 2007 et 2017.
La peinture, ce sont des émotions exprimées à travers des couleurs, des formes, des sujets et des techniques.
Elle interpelle ce qu'il y a de plus intense et plus intime chez chacun d'entre nous.
Elle suscite joie, peur, plaisir, dégoût et ne laisse personne indifférent.
Ce rôle de transmission d’émotion rapproche la peinture d’autres modes d’expression. «La poésie est une peinture parlante et la peinture une poésie muette» a dit Simonide, établissant un parallèle qui a été inlassablement repris. Il illustre le fait que la peinture en tant que mode d'expression peut être aussi expressive que la poésie et plus généralement l'écriture. Les deux formes d'expression artistique permettent de transmettre des idées, des émotions et des messages d'une manière unique.
Tout comme l'écriture utilise les mots et la structure pour créer du sens, la peinture utilise les couleurs, les formes et la composition pour communiquer. Les deux médiums offrent aux créateurs une voie pour partager leur perspective et leur créativité, tout en laissant aux observateurs la liberté d'interpréter et de ressentir d'une manière personnelle.
C’est une véritable invitation à un voyage émotionnel que les artistes regroupés en collectif vous offrent, fruits de leurs évasions, leurs rencontres avec un paysage, un ciel, une lumière, une empreinte, une éclosion enfin.
Le vernissage devait avoir lieu jeudi. Cette exposition, qui bénéficie du soutien de la Fondation de la Mosquée Hassan II, restera ouverte au public jusqu’au 22 février selon les horaires d’ouverture de la Médiathèque.