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Hoji Takahashi, 71 ans, réclame 1,4 million de yens (12.000 euros) de dommages et intérêts à la NHK pour l'utilisation immodérée de mots empruntés au lieu de leurs équivalents japonais.
"Mon client trouve que le Japon est trop américanisé", a indiqué à l'AFP son défenseur, maître Mutsuo Miyata.
Et d'ajouter: "Il craint que ce pays soit juste devenu une province de l'Amérique".
La langue japonaise est extrêmement riche, mais les Nippons aiment puiser dans les dictionnaires étrangers des termes qu'ils utilisent de façon très inventive, en changeant non seulement leur prononciation, pour l'adapter au syllabaire nippon, mais aussi parfois leur signification.
Les mots ainsi japonisés sont à cheval entre deux langues et du coup incompréhensibles aux oreilles de ceux qui les entendent pour la première fois.
Ainsi le vocable anglais "trouble" devient-il "toraburu" tandis que "computer" se mue en "conpyutaa".
Ils ont même créé des néologismes à consonance anglaise dont les anglophones natifs ignorent le sens, comme "sumaho", diminutif de "smartphone" !
Bien que la langue de Shakespeare fournisse l'essentiel des mots d'emprunt - un héritage de sept ans d'occupation américaine à l'issue de la Seconde Guerre mondiale et d'une fascination pour l'Amérique - les Nippons emploient aussi parfois des mots venus d'autres langues, dont le français (coup d'Etat, concierge, qui est prononcé "konsheruju") ou l'allemand arbeit (travail) prononcé "albeito" pour désigner un petit boulot.
Pour M. Takashi, "stop", "ça suffit", en bon japonais: "mô ii"!
Membre d'une association de défense de la langue nippone, il a décidé de porter l'affaire devant les tribunaux car la NHK a tout bonnement ignoré ses remontrances, a précisé son avocat, arguant qu'il en va non seulement d'une défense de la langue, mais aussi de la culture du Japon, de sa politique et de son économie.