L’USFP a réussi son challenge. Les femmes divorcées atteintes de maladies chroniques pendant le mariage ou durant l’année qui suit le divorce bénéficieront, bientôt, à vie de la couverture médicale (AMO). Le projet de réforme de la loi relative est à mi-chemin vers sa mise en application dans les mois à venir. «Proposé par le Groupe socialiste au Parlement, ce projet de loi a été adopté par la première Chambre du Parlement en novembre 2010. Depuis, les membres du gouvernement ont étudié la version actuelle de la loi adressée par le Parlement au secrétariat général du gouvernement. Ils trancheront aujourd’hui sur son sort, lors du Conseil de gouvernement», se félicite Salwa Karkri, membre du Groupe socialiste au Parlement. La députée, initiatrice de ce projet de loi, ne cache pas l’importance de cette réforme qui prolonge la durée de la couverture médicale des femmes atteintes de maladies chroniques pendant le mariage et l’année qui suit le divorce. Actuellement, la réglementation délimite le droit de la femme divorcée à l’AMO dans le temps : «En cas de dissolution du mariage, l’ex-conjoint d’un assuré qui ne bénéficie pas d’un régime d’assurance maladie obligatoire de base, continue à bénéficier des prestations de l’AMO pendant un an», stipule l’actuelle loi. Ce qui exposait les femmes divorcées aux graves dangers, surtout celles qui ne peuvent pas supporter les frais des soins trop coûteux. Mais qui paiera pour elles? Certes pas l’ex-mari. D’après Salwa Karkri, la question est résolue d’avance : «C’est à l’actuelle Caisse qui leur verse leurs cotisations pendant un an de s’en charger pour les femmes atteintes de maladies chroniques. L’Etat doit, dans ce cas-là, alimenter la Caisse pour subvenir aux besoins des femmes», suggère-t-elle. Sinon, «permettre aux femmes atteintes de maladies chroniques, dont le revenu est suffisant, d’effectuer des cotisations raisonnables à l’AMO. Pour ce faire, il suffit de trouver un cadre juridique adéquat pour réglementer l’opération», poursuit-elle. Le projet de loi soumis aujourd’hui au débat lors du Conseil de gouvernement devrait, en cas d’adoption, être débattu par le Parlement en avril prochain. La députée usfpéiste fait montre d’une grande mobilisation pour le faire avancer. Elle compte pour cela sur la pertinence et la conviction des autres membres du Groupe socialiste au Parlement qui jugent que ce projet de loi est un pas en avant dans les droits de la femme à la santé et à la protection sociale.