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“Caravanserail: A place where cultures meet”, un programme basé sur le concept historique du caravanserail, introduit chez les communautés américaines ciblées et “peu familiarisées” avec cette civilisation, les arts musulmans à travers la musique, le cinéma et la photographie. “C’est une immersion dans la culture musulmane qu’offre ce programme”, explique à la MAP David Fraher, directeur exécutif d’Arts Midwest, une association américaine dédiée au rapprochement des cultures et qui entrevoit dans cette caravane itinérante une opportunité pour ses concitoyens de découvrir d’autres coutumes mais également, une occasion pour une interaction entre les deux communautés marocaine et américaine.
”De New York, en passant par Nashville (Tenessee), Fayeteville (Arizona), Jamestown (Dakota du Nord) et Grand Rapids (Minnesota), les communautés ciblées découvriront, à travers musique, ateliers, représentations, projection de films dans les écoles et universités, spectacles improvisés avec les artistes locaux, un hommage aux troubadours, en plus d’activités de sensibilisation, la “richesse de la diversité marocaine où vibre la culture afro-berbéro-arabe”, souligne Zeyba Rahman, directrice artistique de Caravanserail, à l’occasion du lancement à New York de l’évènement. De fait, Zeyba Rahman propose d’inaugurer la saison avec la musique Gnawa et l’ensemble Majid Bekkas accompagné du compositeur vocaliste et multi-instrumentaliste Brahim Frigbane. L’Orchestre de Fès sous la direction de Mohamed Briouel, accompagné de la chanteuse d’origine sépharade Françoise Atlan, prendra le relais pour un printemps berbéro-arabo-judéo-andalou. Dans ce parcours initiatique dédié à la compréhension et à la connaissance de l’Autre, le cinéma occupera une place de choix, durant la saison hivernale, à travers “Nest in the Heat” (Un nid dans la chaleur) et “Whispers” (Chuchotements), deux courts-métrages du réalisateur Hakim Belabbès qui animera plusieurs discussions autour de cette question. Une exposition itinérante de photographies, sous la direction de Nawal Slaoui, suppléé par une galerie virtuelle sur le site web de Caravanserail, complètera ce programme où se reflète à la fois “le Maroc traditionnel et moderne”.
Le “Maroc dans la richesse de toutes ses diversités, de toutes ses gammes est à nouveau au rendez-vous de la scène américaine pour dire la réponse et la résistance de la culture aux régressions du moment”, a souligné dans une déclaration à la MAP, André Azoulay, conseiller de SM le Roi et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, partenaire de cet évènement artistique. Pour Edward Henry, président de la Fondation “Doris Duke” qui soutient des initiatives visant à dissiper les stéréotypes et accroître la compréhension entre le monde musulman et le peuple américain, “...quelle que soit la forme d’art, l’interaction entre les artistes et le public entraîne nécessairement une meilleure connaissance de l’Autre et un profond respect mutuel” a-t-il confié à la MAP, le président de cette Fondation, se félicitant que Caravanserail ait porté son choix sur “d’aussi grands artistes marocains qui pourront dialoguer à travers leurs arts avec des populations qui ont peu ou pas de connaissance” de la culture musulmane.