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Le plus souvent, les fossiles ne consistent qu’en quelques ossements, obligeant les paléontologues à“ habiller”le squelette de chair et de peau par l’imagination, en s’appuyant sur les traces d’insertions musculaires qui y subsistent et en s’inspirant de l’anatomie des animaux actuels. C’est donc une chance exceptionnelle dont a bénéficié, voici quelques années, une équipe dirigée par le Pr Kate Trinajstic, de la Curtin University de Perth (Australie).
Elle a découvert, sur les fossiles d’un poisson cuirassé (un placoderme, un des plus anciens poissons à mâchoires) vieux de 380 millions d'années, mis au jour dans le nord-ouest de l’Australie, des tissus mous, dont des cellules nerveuses et musculaires.
Aujourd’hui, avec l’aide de l’équipe du Pr Per Erik Ahlberg, de l'Université d'Uppsala (Suède), celle des spécialistes du synchrotron de l’ESRF de Grenoble (France), et celle de chercheurs de plusieurs universités australiennes, le Pr Trinajstic a pu faire parler ces précieux spécimens.
"Des images à fort contraste ont été réalisées grâce à un faisceau puissant de rayons X et à un protocole développé pour l'imagerie fossile à l'ESRF. Ceci est unique dans le monde et nous a permis de“ reconstruire”des muscles fossilisés et de documenter les muscles du cou et de l'abdomen de ces premiers poissons à mâchoire, sans endommager ou affecter leurs restes fossilisés”explique Sophie Sanchez, de l'ESRF.