Perrin au Wydad coûterait donc un sacré pactole aux Rouges. Sa rémunération mensuelle serait de l’ordre de 600.000 dirhams, ce qui serait une première dans le championnat national, puisque de par le passé, aucun entraîneur n’avait soulagé la trésorerie d’un club d’une telle somme, et le salaire avec les avantages qui vont avec tournaient aux alentours de 200.000 dirhams dans les meilleurs des cas.
Mais pour un entraîneur d’un tel calibre, il faudrait y mettre le prix. En ayant exercé en Ligue 1 avec les clubs de Marseille, Lyon et Saint-Etienne, Alain Perrin percevait un salaire au-dessus des 100.000 euros bruts, ce qui est plus que raisonnable dans le championnat français de première division.
A noter que plusieurs candidatures ont été déposées et quelques grands noms se bousculaient au portillon dans l’espoir de décrocher le poste de coach du WAC. Il s’agit en effet, d’après le site wydadnews.com, des Portugais Arthur Jorge et Manuel José de Jésus, du Français Philippe Troussier, ainsi que du Brésilien Carlos Alberto Ferreira Cabral, rien que des « bigs » qui ont bien roulé leurs bosses dans différents championnats.
Mais tout porte à croire que le choix définitif serait tombé sur Alain Perrin qui hérite d’un club fraîchement sacré champion du Maroc, appelé par-là même à relever de nouveaux challenges. A commencer par la Coupe du Trône, épreuve qui ouvrera le bal de la nouvelle saison dès le mois d’août prochain avec les éliminatoires, la Coupe des clubs champions de l’Union nord-africaine de football, la Ligue des champions, sans omettre le titre de champion local qu’il faut défendre l’année prochaine.
Jouer sur quatre tableaux, ce n’est pas une simple sinécure, mais pour un club du calibre du WAC, cela se veut une chose logique. Pour ce faire, les dirigeants wydadis ont décidé de faire dans la continuité, avec un Rachid Daoudi qui rempile au poste d’entraîneur-adjoint et Fakhreddine Rajhi, retenu en tant que directeur technique du club.
Deux enfants du club qui connaissent trop bien la maison, ce qui devrait aider beaucoup le nouvel entraîneur dans ses fonctions. Reste les joueurs. Et là le comité du WAC, fidèle à sa tactique de recrutement d’éléments de valeur, semble décidé à faire de même au cours de ce mercato estival. Après donc les Ajeddou, Berrabeh, Labhij et le Congolais Mouithys, le WAC est intéressé par les services de l’attaquant de l’AS.FAR Jawad Ouaddouch et du défenseur du Moghreb de Tétouan Amine Errbati, alors que l’ex-joueur du club Younès Mankari serait sur la voie du retour après une saison ponctuée plus de bas que de hauts du côté des championnats de l’Arabie Saoudite (Al Ittifak) et du Qatar (Al Kharatiyat). Hormis ces pressentis, pour le concret, le Wydad s’est déjà offert le Brésilien Jefferson, auteur de deux probantes saisons avec le KACM. Celui-ci pourrait succéder à Mustapha Bidoudane au cas où son contrat ne serait pas renouvelé.
Dans le registre des départs, pour le moment seul Fawzi Abdelghani a été libéré pour aller tenter une expérience professionnelle avec un club allemand de seconde division. Cette même équipe est intéressée par Ayoub Skouma, mais le WAC n’est pas prêt à céder l’une de ses pièces maîtresses, dont il aura certainement grand besoin la saison prochaine en compétition continentale.
Signalons en dernier qu’après la trêve estivale, le WAC reprendra fin juin le chemin des entraînements, avec à la clé, une participation au mois de juillet au tournoi international d’Abha. Manifestation qui verra l’engagement des équipes française de Boulogne, espagnole de Mallorque, émiratie d’Al Aïn, ainsi que l’hôte du tournoi, Al Hilal d’Arabie Saoudite.