-
La Chine devrait annoncer mardi de nouvelles mesures de relance
-
Le Nobel de médecine aux Américains Ambros et Ruvkun pour une percée dans la régulation des gènes
-
Kais Saied donné vainqueur de la présidentielle tunisienne
-
Liban: Les civils coincés entre déplacements et impossibilité de se mettre à l'abri
-
Un an après le 7 octobre: Des manifestations de par le monde en soutien à Gaza
"Les participants prévoient de discuter de la situation en Syrie, en particulier à Idleb, et la création des conditions pour le retour des réfugiés et déplacés, et le rétablissement du pays post-conflit", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Kaïrat Abdrakhmanov, cité par l'agence Interfax-Kazakhstan.
Parrainé par la Russie et l'Iran, alliés du régime syrien, ainsi que la Turquie, soutien des rebelles, le processus d'Astana réunit depuis janvier 2017, sans implication de Washington, des représentants de Damas et une délégation de l'opposition.
Il a éclipsé les négociations parrainées par l'ONU, incapable de trouver une solution à la guerre qui a fait plus de 350.000 morts depuis mars 2011.
La mise en place d'une "zone démilitarisée" à Idleb a été l'objet d'un accord le 17 septembre entre la Russie et la Turquie pour éviter une offensive de grande ampleur du régime contre la région.
L'accord devait entrer en vigueur à la mi-octobre, mais sur le terrain certaines dispositions n'ont pas été respectées et des escarmouches opposent régulièrement les forces de Bachar al-Assad aux rebelles et jihadistes.
A Astana, les négociations avaient permis notamment la mise en place de "zones de désescalade" mais la cessation des hostilités dans ces régions n'avait été que temporaire.
Le processus d'Astana a illustré le rôle incontournable de Moscou dont l'intervention militaire en septembre 2015 a permis au régime de Bachar al-Assad, alors en mauvaise posture, de renverser la donne et d'accumuler les victoires.
Par ailleurs, plusieurs centaines de combattants du groupe djihadiste Etat islamique (EI) se sont retirés d'une zone escarpée située au cœur du sud-est de la Syrie où ils luttaient depuis plus de trois mois contre une offensive des forces gouvernementales, ont déclaré dimanche des rebelles et des habitants de la région.
D'après ces sources, les combattants de l'EI réfugiés sur les hauteurs de Tloul al Safa, à l'est de la région de Soueida, ont débuté leur repli ces derniers jours alors que les chars d'assaut de l'armée syrienne se rapprochaient, appuyés par des raids aériens.
Citant des sources au sein de l'armée syrienne, la presse officielle syrienne a rapporté que les forces gouvernementales ont hissé le drapeau syrien au-dessus d'un site situé près de Tloul al Safa.
L'EI, qui a perdu l'année dernière la plupart des territoires qu'il contrôlait en Syrie, a mené en juillet dernier des attaques coordonnées et commis des attentats à Soueida et dans les villages environnants, faisant plus de 200 morts.
Selon un ancien combattant rebelle, les djihadistes ont fui dans d'autres zones de la Syrie, dans des villes de l'ouest du pays et dans une zone désertique à l'est.
Le ministre kazakh des Affaires étrangères, Kairat Abdrakhmanov, a annoncé par ailleurs lundi que la Russie, la Turquie et l'Iran tiendraient leur prochaine session de discussions sur la Syrie les 28 et 29 novembre au Kazakhstan.
Des délégations du régime de Damas et des insurgés syriens devraient aussi y participer, a-t-il dit à la presse.
D’un autre côté, des affrontements ont éclaté pour la première fois entre factions rebelles syriennes pro-turques dans la ville d'Afrine, dans le nord de la Syrie, faisant 25 morts et des dizaines de blessés dimanche, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
La région d'Afrine, située dans la province d'Alep et majoritairement kurde, est tombée en mars aux mains de l'armée turque et de ses supplétifs syriens, qui en ont chassé les forces kurdes au terme d'une offensive meurtrière.
Les affrontements, commencés samedi, opposent la quasi-totalité des groupes rebelles à une seule faction s'appelant "Tajamo Chouhada al-Charkiya", accusée de ne pas respecter "les décisions des forces turques" et "de multiples abus", a expliqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Ils s'inscrivent dans le cadre général de la "lutte d'influence entre les groupes" rebelles pro-turcs à Afrine, a-t-il ajouté en précisant que l'objectif est d'"éliminer" "Tajamo Chouhada al-Charkiya".
Les combats dans plusieurs quartiers de la ville d'Afrine ont fait 25 morts et des dizaines de blessés dans les deux camps, selon M. Abdel Rahmane.