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Au coup de sifflet final, on aura rarement vu Regragui perdre son flegme en se ruant sur l’arbitre avec autant de virulence. Sans aucun doute agacé par l’amertume de la défaite et échaudé par le geste aussi incompréhensif qu’irrespectueux d’Agured à son égard. Mais au fond, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Certe, amputé de Hamza Semoumi et Hicham El Aroui, suspendus, le technicien marocain, en optant pour une attitude défensive, a en quelque sorte accepté d’être dominé. Et d’après le scénario du match, la casse semble avoir été limitée.
Vendredi soir, en gardant ses cages inviolées, le Wydad avait montré la voie. Dimanche après midi, l’illusion d’un résultat identique n’aura résisté que l’espace d’un quart d’heure à Lubumbashi. On peut toujours dire que les hommes de Regragui ne savent pas défendre. On peut le dire, mais ce serait assez mesquin et ce ne serait pas tout à fait vrai. Car, d’abord impeccable de discipline collective, dans un bloc robuste, articulé autour d’un système en 5-4-1 où aucun joueur n’a rechigné aux efforts sans ballon, l’option ultra-défensive privilégiée par le technicien marocain fut rapidement plombée par l’intervention défensive ratée de Sy, profitant à Malanga qui, d’un tir croisé, a réussi à tromper le FUS et son portier (13’). A y voir de plus près, l’analyse du but congolais pointe le No man’s land au milieu du terrain rbati. Car avant de délivrer sa passe décisive, le milieu de terrain du TP Mazembé a eu tout le loisir de remonter le ballon sur plus de 70 mètres sans être dérangé. Pris au dépourvu et bousculés dans leur certitude de départ, les Rbatis n’ont jamais été en mesure de reprendre leurs esprits. Pas d’agressivité dans les duels sauf pour commettre des fautes inutiles et des espaces immenses abandonnés aux milieux adverses entre les lignes. Mais Majid avait les jambes pour défendre ses cages et se détendre. La prestation du gardien du FUS nous rappelle que pour aller loin dans une compétition pareille, il faut toujours un joueur qui marche sur l’eau, et dimanche après-midi, Majid était cet homme. Il est la preuve vivante que l’on peut être décrié et critiqué sans arrêt, mais avoir un mental de fer, et sortir une prestation bourrée de caractère. On n’ira pas jusqu’à dire non plus qu’il fonce vers les sommets, mais par ces envolées (53’ 78’) et une bonne dose de théâtralité, il a rendu une copie quasi parfaite, conclue, à l’entame des arrêts de jeu, par un arrêt sur sa ligne, au bout d’une détente verticale et d’une main ferme, digne d’Oliver Kahn.
Mails il ne faudrait pas tout résumer à une défense qui tangue aussi facilement. Les supporters du FUS ont de quoi fulminer, car on ne compte pas le nombre de situations favorables mais mal négociées, qui auraient permis à leurs protégés de marquer. Par leurs toussotements réguliers dans l’expression offensive, en plus des contres menés de façon désordonnée et sans la détermination suffisante, notamment à un quart d’heure du terme (78’), où une situation de contre à 2 contre 1 fut dilapidée par un manque de justesse, les quelques tentatives timides du FUS n’ont pas suffi. Boulahroud a pourtant essayé d’un tir lointain (28’), au même titre qu’Agured ( 41’ ). A la 38 minutes, c’est Skouma qui s’y est mis, après une malicieuse combinaison sur coup franc, mais son tir a fini sa course dans les tribunes, un exemple parmi d’autres. Et de surcroît, les remplaçants n’ont rien apporté, les rentrées de Benlamachi, Benarif et El Bahraoui n’y ont rien changé.
Dans un match acharné, qui l’aura vu plombé par une intervention défensive ridiculement ratée, la jeunesse de l’effectif est aussi, certainement un élément d’analyse, mais pas le seul. Au retour, le FUS doit être capable de surpasser ces atermoiements défensifs et son manque de justesse offensive, mais aussi, de rester groupé et soudé pour s’éviter une désillusion. L’examen brûlant dans 3 semaines, à Rabat, s’apparente donc à un apprentissage accéléré des obligations du haut niveau.