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Des chercheurs européens et chinois ont créé un modèle informatique qui permet de déterminer le taux de pollution à l'arsenic des nappes phréatiques en Chine où des millions de personnes sont menacées d'intoxication, selon leurs travaux publiés récemment aux Etats-Unis.
Cette technique peut aussi s'appliquer à d'autres régions du globe où ce problème de santé publique affecte une population importante, soulignent ces experts dont les travaux paraissent dans la revue américaine Science.
Le modèle de prédiction sur la Chine a été élaboré à partir de données géologiques, pédologiques (évolution des sols, ndlr) et topographiques ainsi que des relevés des taux d'arsenic déjà existants.
Les résultats indiquent une bonne corrélation entre les projections et le recensement des zones contaminées établi par les régistres officiels chinois.
"L'intoxication à l'arsenic dans l'eau potable est un problème majeur dans de nombreux pays", relève Luis Rodriguez-Lado, un chercheur de l'Institut fédéral suisse des sciences et technologies aquatiques de Dubendorf en Suisse, un des principaux auteurs de l'étude.
Ce problème est endémique dans le Sud-Est asiatique notamment au Bangladesh. Dans les années 1990, des études ont mis en évidence le risque de contamination des eaux du sous-sol en Europe centrale, Amérique du Sud, Mongolie et dans le sud-ouest des Etats-Unis.
La première pollution à l'arsenic des nappes phréatiques a été pour la première fois observée à la fin des années 70 dans une région aride où la population dépendait des aquifères profonds.
Dans ces nappes souterraines, des dépôts sédimentaires de roches volcaniques notamment contiennent de fortes teneurs en arsenic et contaminent l'eau.
Absorber sur une période prolongée des quantités même minimes d'arsenic présente un risque majeur pour les reins et le foie et peut provoquer divers cancers.
Dans une dernière étude effectuée de 2001 à 2005, les autorités chinoises avaient testé près de 445.000 puits et captages et constaté que le seuil de 0,05 milligrammes par litre était dépassé dans plus de 5% de ces points d'eau.
Quinze millions de Chinois boivent de l'eau du robinet dont le taux d'arsenir dépasse 0,01 mg/l, seuil maximal fixé par l'Organisation mondiale de la Santé. Six millions d'entre eux boivent de l'eau contaminée à hauteur de 0,05 mg/litre d'arsenic.
Au vu de l'étendue de la Chine, du temps et des moyens nécessaires pour conduire les analyses, il faudrait encore plusieurs décennies pour tester tous les puits, raison pour laquelle ces chercheurs ont réalisé ce modèle informatique.
Ce modèle a permis d'identifier des régions qui pourraient présenter un risque comme les bassins du Tarim (Xinjiang), de l'Ejina (Mongolie intérieure) et du Hai He (Gansu) où vivent près de 20 millions de Chinois, fait valoir Annette Johnson, une géologue de l'Institut suisse des sciences et technologies aquatiques, une des coauteurs.
"Notre méthode permet de mieux cibler les analyses et donc de réaliser d'importantes économies de temps et de moyens pour identifier les populations menacées", ajoute-t-elle notant que "le gouvernement chinois utilise déjà nos cartes dans son programme de surveillance".
Selon elle, ce modèle sera utile dans d'autres régions confrontées au même problème notamment en Afrique ou en Asie centrale où aucune analyse des risques n'a encore été faite.
Cette technique peut aussi s'appliquer à d'autres régions du globe où ce problème de santé publique affecte une population importante, soulignent ces experts dont les travaux paraissent dans la revue américaine Science.
Le modèle de prédiction sur la Chine a été élaboré à partir de données géologiques, pédologiques (évolution des sols, ndlr) et topographiques ainsi que des relevés des taux d'arsenic déjà existants.
Les résultats indiquent une bonne corrélation entre les projections et le recensement des zones contaminées établi par les régistres officiels chinois.
"L'intoxication à l'arsenic dans l'eau potable est un problème majeur dans de nombreux pays", relève Luis Rodriguez-Lado, un chercheur de l'Institut fédéral suisse des sciences et technologies aquatiques de Dubendorf en Suisse, un des principaux auteurs de l'étude.
Ce problème est endémique dans le Sud-Est asiatique notamment au Bangladesh. Dans les années 1990, des études ont mis en évidence le risque de contamination des eaux du sous-sol en Europe centrale, Amérique du Sud, Mongolie et dans le sud-ouest des Etats-Unis.
La première pollution à l'arsenic des nappes phréatiques a été pour la première fois observée à la fin des années 70 dans une région aride où la population dépendait des aquifères profonds.
Dans ces nappes souterraines, des dépôts sédimentaires de roches volcaniques notamment contiennent de fortes teneurs en arsenic et contaminent l'eau.
Absorber sur une période prolongée des quantités même minimes d'arsenic présente un risque majeur pour les reins et le foie et peut provoquer divers cancers.
Dans une dernière étude effectuée de 2001 à 2005, les autorités chinoises avaient testé près de 445.000 puits et captages et constaté que le seuil de 0,05 milligrammes par litre était dépassé dans plus de 5% de ces points d'eau.
Quinze millions de Chinois boivent de l'eau du robinet dont le taux d'arsenir dépasse 0,01 mg/l, seuil maximal fixé par l'Organisation mondiale de la Santé. Six millions d'entre eux boivent de l'eau contaminée à hauteur de 0,05 mg/litre d'arsenic.
Au vu de l'étendue de la Chine, du temps et des moyens nécessaires pour conduire les analyses, il faudrait encore plusieurs décennies pour tester tous les puits, raison pour laquelle ces chercheurs ont réalisé ce modèle informatique.
Ce modèle a permis d'identifier des régions qui pourraient présenter un risque comme les bassins du Tarim (Xinjiang), de l'Ejina (Mongolie intérieure) et du Hai He (Gansu) où vivent près de 20 millions de Chinois, fait valoir Annette Johnson, une géologue de l'Institut suisse des sciences et technologies aquatiques, une des coauteurs.
"Notre méthode permet de mieux cibler les analyses et donc de réaliser d'importantes économies de temps et de moyens pour identifier les populations menacées", ajoute-t-elle notant que "le gouvernement chinois utilise déjà nos cartes dans son programme de surveillance".
Selon elle, ce modèle sera utile dans d'autres régions confrontées au même problème notamment en Afrique ou en Asie centrale où aucune analyse des risques n'a encore été faite.