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En effet, face à la vague de froid exceptionnel qui sévit depuis ces dernières semaines sur tout le Maroc avec des chutes de neige, sans précédent, particulièrement sur les régions montagneuses, il est de notre droit de s’interroger sur les mesures prises par le ministère de la Solidarité, de la Famille et du Développement social pour venir en aide particulièrement à ces sans-abri qui, la nuit tombée, font pitié. Chacun se débrouille comme il peut pour élire domicile dans un coin et se mettre à l’abri, allumant, parfois, un feu de fortune pour se réchauffer. D’autres et sous l’effet de l’alcool et d’autres substances psychotropes finissent, à leur insu, par s’allonger à même le sol dans une situation indigne. Voir ces milliers des SDF dont des jeunes, garçons et filles, qui vivent sans toit dans presque toutes nos villes, fait très mal au cœur, surtout en ces temps difficiles à supporter avec des moyens rudimentaires, abris en carton, toile ou plastique, pour tenter de braver les intempéries.
Certes, le département de Bassima Hakkaoui avait organisé ces deux dernières années des campagnes hivernales de sauvetage des vieux en situation de détresse, les jeunes semblent pour Madame la ministre ne pas courir ce risque, mais cette année il n’a pas jugé utile de mobiliser ses équipes pour porter assistance et secours à cette frange d’exclus et de marginaux de la société. Sans l’intervention inestimable de nombreuses associations qui s’activent dans ce domaine, aux côtés d’établissements publics, et sans le soutien et des dons des bienfaiteurs pour pallier l’absence de prise en charge par le gouvernement, la situation de ces SDF serait autrement plus dramatique.
Pour plusieurs acteurs associatifs, le département de tutelle ne remplit pas son rôle principal et ses actions dans ce domaine restent limitées pour ne pas dire sans impact aucun.
A l’instar du gouvernement, le département de Bassima Hakkaoui manque, lui aussi, de vision claire et ses décisions n’ont jamais fait l’unanimité. Pire, elle s’est trouvée souvent confrontée aux acteurs de la société civile qui, à mainte reprises, ont soit rejeté, critiqué ou dénoncé ces prises de position.
La politique concernant les sans abris ne doit pas se faire à l’aune des températures ambiantes, mais doit obéir à une stratégie élaborée sur le long terme. A en croire le ministère de la Solidarité, il est question d’élaborer une politique globale et intégrée en vue de développer les établissements de protection sociale et une politique publique de la protection de l’enfance, de la famille et des personnes à besoins spécifiques. Pourtant, les propos de la ministre tardent à se concrétiser, ce qui fait que la condition des sans abri est jusqu’à présent loin des promesses tenues.
Dans des pays qui se respectent et traitent leurs citoyens sur un pied d’égalité, notamment en Europe et aux Etats-Unis, connus pour des températures très basses, à l’arrivée de la saison d’hiver des mesures exceptionnelles sont prises et des plans d’urgence sont déclenchés pour prendre en charge les SDF. Des foyers et des centres d’hébergement sont prêts à les accueillir et les bénéficiaires y sont assurés d’avoir un lit pour dormir, un repas chaud, et des soins leur sont dispensés en cas de nécessité. Toutes ces mesures ont pour finalité de respecter l’Homme et sa dignité.