Selon cette source, la victime est Fathi Zeidane, responsable du Fatah dans le camp de Miyé Miyé près de Saïda, l'un des 12 camps de réfugiés palestiniens à travers le Liban.
Un correspondant de l'AFP a vu la carcasse de la voiture en flammes et un corps déchiqueté à proximité.
"Sa carte d'identité a été retrouvée près de la voiture, qui est la sienne", a indiqué la source de sécurité sous couvert d'anonymat, sans être en mesure de dire si M. Zeidane se trouvait à bord du véhicule au moment de l'explosion.
Près de 450.000 Palestiniens sont enregistrés auprès de l'ONU au Liban et la plupart vivent dans des conditions précaires depuis l'ouverture des camps après la création de l'Etat d'Israël.
Ces camps sont administrés par des groupes palestiniens locaux et l'armée libanaise n'y entre pas en vertu d'un accord tacite.
Au cours des dernières années, la tension est montée entre le Fatah et le groupe islamiste Joun al-Cham, implanté en particulier à Aïn Héloué, le plus grand camp palestinien au Liban, situé également près de Saïda. Des heurts opposent régulièrement les deux bords qui s'accusent mutuellement de tentatives d'assassinats.
Par ailleurs, les autorités libanaises ont arrêté deux employés d'une société de services de l'aéroport de Beyrouth soupçonnés d'avoir eu des contacts avec "des parties terroristes", a indiqué dimanche l'agence libanaise (ANI).
"Le service de sécurité de l'aéroport a arrêté il y a deux jours deux Libanais travaillant pour l'une des sociétés de service de l'aéroport après avoir découvert leur implication dans des contacts avec des parties terroristes", a annoncé l'ANI, précisant que l'enquête était toujours en cours.
Une source sécuritaire a confirmé à l'AFP "l'arrestation de deux employés", sans préciser s'ils travaillaient directement pour l'aéroport ou pour le compte d'une société de service.
"L'un deux était en possession d'un pistolet et des traces d'engins explosifs ont été découvertes dans la voiture de l'autre", a-t-il ajouté, sans donner plus de précisions.
L'aéroport international de Beyrouth a récemment fait l'objet d'une polémique sur de possibles failles sécuritaires dans son dispositif, ce que les ministres libanais concernés n'ont pas nié.
Le ministre des Travaux publics et des Transports, Ghazi Zoaïter, avait ainsi affirmé fin mars qu'il faudrait 1,4 million de dollars "pour la mise en place de (nouvelles) mesures de sécurité nécessaires à l'aéroport", déplorant "un manque de ressources".