Les jurés avaient ordonné de payer 218,5 millions de dollars, un montant automatiquement triplé dans le cadre des lois antiterroristes américaines, portant la somme de dommages et intérêts à plus de 655 millions de dollars. L'Autorité palestinienne avait annoncé qu'elle ferait appel de ce jugement en première instance. Le juge George Daniels a expliqué lundi que le versement des 655 millions pouvait être suspendu le temps du procès en appel, à condition de payer une caution.
Cette caution comprend deux éléments, a-t-il précisé. D'une part, un montant de 10 millions de dollars qui doit être versé d'ici le 23 septembre, puis une somme de 1 million de dollars qui devra être versée tous les 30 jours après cette date.
Il y a deux semaines, l'administration Obama avait appelé le juge Daniels à prendre attentivement en considération" la situation précaire de l'Autorité palestinienne sur le plan financier avant de réclamer une caution”. Anthony Blinken, le numéro deux de la diplomatie américaine, avait exprimé "de sérieuses préoccupations" à propos de ce qui pouvait survenir si une caution "mettait sérieusement en péril la capacité de l'Autorité palestinienne à fonctionner en tant qu'autorité gouvernementale".
La chute de l'Autorité palestinienne "ébranlerait" la politique étrangère des Etats-Unis et "ajouterait un nouveau facteur de déstabilisation dans la région", avait-il prévenu.
Le 10 août, le gouvernement des Etats-Unis était intervenu juridiquement en faveur des Palestiniens dans l'affaire, selon un porte-parole du département d'Etat.
Dans leur recherche d'une solution diplomatique au conflit israélo-palestinien, les Etats-Unis ne discutent officiellement qu'avec l'Autorité palestinienne et ils s'alarment régulièrement de sa santé financière et budgétaire.