Cette piscine va devenir pour ces femmes qui vivent cette expérience pour la première fois, un espace d’extériorisation, de dévoilement et d’affirmation de soi. Ce film, qui appelle à l'émancipation des femmes, met l’accent sur un problème qui nuit à l’image de l’Egypte, à savoir le harcèlement sexuel, en montrant la frustration sexuelle d’une jeunesse perdue. "Dans ce film je voulais libérer les femmes de toutes les restrictions au moins pendant une seule journée de la semaine", a déclaré à la MAP, la réalisatrice Kamla Abu Zekri.
Les libertés des femmes posent vraiment problème en Egypte, a-t-elle déploré, notant que le développement d’un pays se résume par le respect des femmes et que l’habit n’a était et ne sera jamais un critère. Kamla Abou Zikri est née en 1974 au Caire. Elle obtient son diplôme de réalisation à l’Institut supérieur du cinéma au Caire en 1994. Elle a travaillé comme assistant réalisateur sur de nombreux longs métrages de fiction, avant de réaliser plusieurs films dont, "Regard vers le ciel", "il est arrivé quelque chose" et "Le train de 6 heures".
Le film sénégalais "Félicité" a valu à son réalisateur Alain Gomis le Prix spécial du jury, alors que les Prix de la meilleure réalisation et du meilleur scénario ont été décernés au film mozambicain "Le train de sucre et de sel" de Licinio Azevedo. Rappelons que la compétition officielle de cette 20ème édition connaissait la participation de 11 autres films. Il s’agit du "Children of Mountain" de la réalisatrice ghanéenne Priscilla Anany, "Frontières" de la Burkinabé Apolline Traoré, "Good luck Algeria" de l’Algérien Farid Bentoumi, "Hedi, un vent de liberté" du Tunisien Mohamed Ben Attia et "Kalushi" du Sud-Africain Mandela Walter. Il y a également le film ougandais "N.G.O" (Nothing Going On) de Arnold Aganze, "Solim" du Togolais Steven Af, "L'orage africain" du Béninois Sylvestre Amoussou, "Le belge noir" du Rwandais Jean-Luc Habyarimana, "Wùlu" du Malien Daouda Coulibaly, et "Hayat" du Marocain Raouf Sebbahi. Le Festival du cinéma africain de Khouribga qui a soufflé cette année sa quarantième bougie, est devenu au fil des années, un rendez-vous marquant dans l'histoire du cinéma africain.
Il est considéré comme l'un des plus anciens festivals du cinéma à l'échelle internationale. Il se veut une plate-forme incontournable pour des cinéastes de renom provenant de différents pays africains afin de présenter et de faire découvrir leurs œuvres cinématographiques reflétant et se ressourçant de l'identité africaine.