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Obligé de rester à longueur des mois dans cette cellule préfabriquée, ce séquestré n’avait droit qu’à un bout de pain chaque soir que le visiteur nocturne lui balance par la vitre cassée de la chambre. Le père punit ainsi son enfant de son premier mariage pour satisfaire les caprices de sa nouvelle femme. Cette dernière est à l’origine du malheur de cet enfant délaissé par sa mère remariée en 2005. La mère de ce jeune âgé de 19 ans vit actuellement à Rome avec sa nouvelle petite famille. L’histoire de ce drame social remonte à 2003 quand ses parents ont divorcé suite à l’arrêt de travail du père licencié abusivement d’une usine de la région. Le père n’avait plus de quoi subvenir aux besoins de sa petite famille. La mère est rentrée chez ses parents avant de demander le divorce. Quelques mois plus tard, l’ouvrier devient un marchand ambulant ; il loue une petite chambre chez une veuve du quartier qui sera par la suite sa nouvelle femme. Un mariage qui ne fait pas le bonheur du petit enfant. Celui-ci a eu droit à une série de corrections de la part de la belle-mère pour l’obliger à accepter sa nouvelle situation et quitter le foyer familial. Incapable de faire face à cette situation, le père s’est adonné à l’alcool pour oublier ses malheurs quotidiens. Convaincu par sa nouvelle femme, le père croit que l’enfant est la cause directe de ses malentendus répétés avec sa femme. Du second mariage, il a eu deux filles.
L’enfant devenu jeune homme actuellement, a été contraint de quitter l’école quelques semaines après le remariage de son père. Sa belle-mère, comme il avait déclaré à la gendarmerie Royale au premier procès en 2009, l’obligeait à faire le ménage à la maison et des courses. Surtout, elle lui infligeait des corrections inexpliquées pour l’obliger à se taire. Que veut-elle cacher exactement ? «La belle-mère accueillait chez elle sa sœur et son amant, un agent d’autorité. L’enfant était devenu un souci pour la belle-mère qui cachait ce petit secret au père. Ce dernier, fatigué des problèmes, a commencé à s’absenter de la maison. Ce qui a provoqué les soupçons de la mère envers l’enfant. Mais, la victime avait juré qu’il n’avait rien raconté à son père. Et pourtant, la belle-mère a bien ficelé une histoire pour pousser le père à agir inhumainement contre son enfant», raconte un voisin. Et d’ajouter : «Un soir, pendant que le père revenait ivre mort, la belle-mère le rencontre devant la porte pour lui communiquer la mauvaise nouvelle : «Ton fils est un voleur. Il a volé la bague de ma sœur». Un mensonge qui a provoqué la colère du père. En premier lieu, la correction de ce soir inoubliable pour les voisins du quartier, qui avaient alerté quelques mois plus tard les gendarmes de la présence de l’enfant dans un état lamentable dans une niche de chien sur la terrasse de la maison, a commencé par un emprisonnement dans les toilettes de la maison. Pendant plus de deux heures, les voisins entendaient l’enfant crier. Ensuite, d’après les rapports des ONG locales, le père avait attaché l’enfant à une chaise avant de le tabasser jusqu’à ce qu’il perde conscience. Le lendemain, la sœur et son nouvel amant étaient de retour d’un voyage de deux jours à Fès. Celui-ci avait, d’après les rapports de la première affaire, violé l’enfant pour satisfaire les caprices de sa belle-mère. Une intimidation qui avait, aux yeux des témoins, poussé l’enfant à s’enfuir de la maison. Retrouvé par le père quelques jours plus tard, il a été enfermé sur le toit en compagnie d’un chien avec qui il avait partagé la niche et la nourriture jusqu’à l’intervention des forces de l’ordre qui l’avaient installé pendant quelques semaines à l’hôpital de Salé. Le père, la belle-mère, la sœur de celle-ci ainsi que l’amant avaient nié en bloc les chefs d’accusation. Seul le père avait écopé de six mois de prison ferme. La belle-mère a été condamnée à trois mois de prison avec sursis. D’où, la vengeance du père et de sa femme. Retrouvé cette fois-ci dans un état lamentable mais moins grave que la première fois, le jeune homme ne se souvient plus de rien. Il a perdu la parole. Pour communiquer, il se contente de crier. Ces cris ont éveillé les soupçons des voisins qui ont cassé la vitre de sa cellule où le père l’avait enfermé pour le découvrir gisant dans la saleté. Cette chambre verrouillée dégageait une odeur épouvantable depuis plusieurs mois. Certains voisins lui donnaient de la nourriture.
D’autres ont attendu le père un soir pour lui parler mais dès qu’il s’est aperçu de leur présence, il a rebroussé chemin. Avertis par les voisins qui ne pouvaient plus supporter cette situation dans laquelle vit ce jeune homme, les gendarmes ont réagi pour le faire sortir de sa cellule. Une enquête est diligentée. Le père est en cavale. La belle-mère nie toute relation avec le père. Surtout qu’elle a demandé récemment le divorce. Certains habitants avertis nous ont informés que la belle-mère avait exigé du père d’abandonner son fils pour renoncer à son idée du divorce. C’est pourquoi il l’a enfermé dans cette cellule pour s’en débarrasser. L’histoire risque de prendre une nouvelle tournure dans les jours à venir. Plusieurs personnes liées à cette affaire ont été convoquées par les enquêteurs. Cette fois-ci, la sentence risque d’être lourde pour tout le monde. Le jeune homme est actuellement hospitalisé à Salé. Il présente des séquelles physiques et surtout psychiques graves.