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Une constante a toujours guidé Hervé Renard dans ses choix : la titularisation de Zyech et Belhanda comme deux créateurs en soutien à l’avant-centre, Boutaib.
Dans un système en 4-2-3-1 qui a le mérite de ne pas figer les positions, les possibilités de déplacement sont multiples. En phase de possession, Boutaib peut décrocher et se positionner entre les lignes, pour servir de point d’ancrage à Zyech et Belhanda très proches l’un de l’autre. Ces deux-là n’ont de cesse de se balader sur tout le front de l’attaque. Un dézonage et un sens du placement qui peuvent se révéler particulièrement intéressants, car ayant tendance à perturber les défenses adverses.
Mais ce duo n’a-t-il que des atouts ? En phase défensive, c’est plus discutable. Beaucoup plus même. Belhanda et Zyech ne se sont pas signalés par un goût immodéré pour les replis défensifs contre l’Ukraine. Mettant à mal l’équilibre collectif si cher à Hervé Renard.
Des courses de replacement à petite allure, beaucoup moins d’intensité dans les duels et même parfois le sentiment sur certaines séquences, qu’ils étaient spectateurs du pressing marocain. L’impression était même tenace : Zyech et Belhanda ont vraiment semblé manquer d’implication défensive. Cette lacune dans les replis oblige Al Ahmadi à couvrir de larges espaces pour cadrer les déplacements adverses. Un travail de compensation nécessaire qui a débouché sur plusieurs récupérations pour le joueur de Feyenoord, mais également une usure physique plus prononcée.
En termes de chiffres, cela se traduit par un faible nombre de ballons récupérés, six pour Zyech et Belhanda réunis contre 12 pour Al Ahmadi à lui seul, et par le ressenti, notamment en première mi-temps, qu’ils subissaient les impacts, 75% de duel défensifs perdus pour Belhanda. Zyech, quant à lui, en termes de duels aériens, n’en a remporté aucun (0/3).
Ainsi, la recherche des réponses défensives va au-delà de la capacité des défensive purs à performer. Certes un milieu à trois joueurs à vocation plus défensif serait plus sécurisant, mais jusqu’à présent, Hervé Renard a toujours témoigné une confiance aveugle dans les moments clé à Zyech et Belhanda.
Face à la Slovaquie, qu’on les aime vraiment ou qu’on adore les détester, on compte sur eux, pour qu’ils donnent assez d’eux-mêmes, montrer leurs ressorts intime et collectif et prouver qu’ils peuvent avoir un plus gros volume de jeu et récupérer des ballons afin que l’équipe nationale retrouve sa bonne attitude collective de la campagne qualificative à la Coupe du monde pour nourrir l’espoir, le leur et celui des autres. Alors si la Slovaquie pouvait avoir la politesse d’être casse-bonbons d’un bout à l’autre, nous lui en serions reconnaissants.