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A Monsieur le Président de la fédération marocaine de football.
Copie : Monsieur le ministre de la Jeunesse et des Sports.
Monsieur le président,
Etant donné que le poste de sélectionneur national de football pour l’équipe nationale du Maroc est vacant, je profite de cette occasion de tenue de la Coupe du monde pour vous exprimer ma motivation sincère pour ce poste à pourvoir.
A la lecture de mon CV, je ne porte rien d’extraordinaire. Je suis un ingénieur, métier qui d’ailleurs se fait aujourd’hui renvoyer dans un Maroc qui «se construit» à toute allure. Raison professionnelle évoquée, je vous explique en quoi ma candidature pourrait vous être intéressante. J’ai commencé à toucher le ballon, mon premier jouet, à l’âge de 2 ans, à l’instar de l’écrasante majorité de mes concitoyens. J’ai joué au foot dans les chaussées de mon quartier, puis à l’école sur un terrain de handball, ensuite sommairement dans une équipe amateur de ma ville dont l’entraîneur est un proche cousin. Je ne citerai pas son nom, par souci de partialité de choix de ma candidature, il a été un moment sélectionneur des juniors. Il m’avait conseillé de poursuivre mes études pour exercer le métier que je fais maintenant, avant que je ne découvre que le président de l’association professionnelle me représentant est renvoyé à cause d’une grève. J’ai ainsi décidé de changer de métier et de ne plus faire grève!
Concrètement, je vous explique les raisons pour lesquelles vous avez tout intérêt à me prendre comme sélectionneur national pour l’équipe du Maroc :
Je ne vous coûterai pas beaucoup, comparativement aux entraîneurs, qui, indiscrétions obligent, empochent pas moins de 38.400.000,00 Dh annuellement de salaire brut, payé par le contribuable. Dans le métier que je m’apprête à quitter, cette somme servirait à construire un stade olympique de taille moyenne tous les trois ans.
De toute manière, notre équipe ne se qualifie plus aux compétitions internationales. Mêmes les nations novices dans cette discipline feraient mieux que nous. Donc, avec le risque que mon bilan soit nul, VOUS NE PERDEZ RIEN.
En me «crucifiant» après 2 ans d’exercice, vous serez blanchi de tous les échecs de l’équipe nationale lors des prochaines élections. Mais j’oublie que vous n’en avez pas besoin, ni même votre ministre de tutelle !
Monsieur le président,
Conscient de vos multiples occupations à l’ONEP, l’ONE, je ne voudrai pas vous en rajouter avec la FRMF et surtout avec cet épineux poste de sélectionneur national. Votre ministre de tutelle ne voit aucun problème à changer de couleur partisane si la finalité est de servir le gouvernement. Dans la même logique, je ne vois aucun souci à changer de métier si la finalité est de servir le football national. Le ministre a même avoué que c’est «le bureau fédéral qui décide», c’est dans ce contexte que je m‘adresse à vous.
Monsieur le président,
Je serais assisté, gratis, par tous les «observateurs» - «experts» - «commentateurs» … officieux qui officient dans tous les cafés du Royaume devant la télé d’Aljazeera autour des matchs de foot. Vous pourrez les contacter à votre demande pour appuyer ma candidature.
Dans l’attente de votre réponse, veuillez accepter mes salutations.
* Ingénieur qui ne veut plus l’être,
Postulant pour le poste
de sélectionneur national