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Des essais préliminaires ont fait la démonstration des vertus fertilisantes de SPIKE sur le riz indica -une sous-espèce du riz asiatique (Oryza sativa L.), la plus communément cultivée (90% de la production mondiale)- avec une hausse des rendements constatée de 13 à 36%.
"Notre travail a révélé que SPIKE était l'un des principaux gènes responsables de l'augmentation du rendement que les scientifiques cherchaient depuis de si nombreuses années", s'est réjouie la directrice du laboratoire de transformation génétique de l'IRRI, Inez Slamet-Loedin.
Des essais dans plusieurs pays d'Asie sont en cours, selon Tsutomu Ishimaru qu dirige le programme de culture du riz SPIKE.
"Nous pensons que ces découvertes contribueront à assurer la sécurité alimentaire dans ces pays une fois que les nouvelles variétés seront commercialisées", a-t-il dit. “Il est pour le moment impossible de fixer une échéance pour cela”, a souligné une porte-parole de l'institut, Gladys Ebron.
Le gène SPIKE a été isolé en Indonésie par un Japonais, Nobuya Kobayashi, lors de recherches sur l'autre espèce commune de riz asiatique dite japonica.
Les chercheurs de l'IRRI se sont ensuite attachés à introduire le gène dans des variétés d'"indica", sans modification génétique du grain. "Il s'agit de culture conventionnelle", a assuré Gladys Ebron.
L'enjeu est de taille puisque trois milliards d'êtres humains dépendent du riz, la troisième céréale la plus cultivée au monde, pour leur subsistance.
Or aujourd'hui, les 155 millions d'hectares de rizières cultivées dans le monde, essentiellement en zone intertropicale, produisent environ 720 millions de tonnes de riz par an avec des rendements qui ne progressent quasiment plus.
Or le resserrement de l'offre et la demande risquent de peser sur les cours et de rendre le riz inaccessible à des centaines de millions de pauvres en Asie notamment. Pour maintenir la tonne à 300 dollars, l''IRRI estime qu'il faut développer la production de 8 à 10 millions de tonnes chaque année.