La chaîne libanaise Al Manar, contrôlée par le Hezbollah, a fait état d'une explosion probablement provoquée par une frappe israélienne qui aurait fait des dégâts mais pas de victimes. Des images diffusées par Al Manar montrent un incendie, ce qui suggère que du carburant ou des explosifs ont été touchés.
La télévision publique syrienne, dénonçant une "agression" de l'Etat hébreu, rapporte quant à elle que plusieurs missiles tirés par Israël ont ciblé à l'aube une position militaire syrienne près de l'aéroport de la capitale, causant des explosions et des "pertes financières".
Israël ne commente généralement pas les actions qu'il mène en Syrie ou au Proche-Orient.
Mais le ministre israélien des Renseignements, Israel Katz, s'exprimant des Etats-Unis où il est en visite officielle, a déclaré à la radio militaire israélienne que "l'incident en Syrie correspond complètement à la politique israélienne qui consiste à agir pour empêcher le trafic d'armes sophistiquées entre l'Iran et le Hezbollah via la Syrie".
"Le Premier ministre a dit que dès que nous obtenons des informations faisant état d'une intention de transférer des armes sophistiquées au Hezbollah, nous agissons", a-t-il dit.
L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire.
D'après des responsables rebelles syriens opérant dans la région de Damas, qui s'appuient sur leurs informateurs en périphérie est de la capitale où se situe l'aéroport, cinq frappes ont touché un dépôt de munitions.
Les rebelles ont ajouté que ces attaques avaient provoqué un incendie dans une partie militaire fermée du complexe aéroportuaire.
Le Hezbollah, qui a envoyé des milliers de combattants en Syrie pour défendre le régime de Bachar al Assad, utilise ce dépôt pour entreposer les armes livrées régulièrement par les avions cargos iraniens, qu'ils soient civils ou militaires.
Ces armes sont ensuite redistribuées au Hezbollah ou à d'autres milices chiites engagées dans le conflit syrien au côté du régime de Bachar al Assad. Ces miliciens venus d'Irak ou d'Iran transitent également par l'aéroport de Damas, indiquent des responsables rebelles.
S'exprimant mercredi à Moscou, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a réaffirmé qu'Israël ne permettrait pas aux forces iraniennes et du Hezbollah de se regrouper sur le (plateau du) Golan, revendiqué par la Syrie et occupé par Israël depuis 1967.