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Ahmed Djoghlaf a expliqué à Reuters, en marge du sommet de Copenhague, que les pays du monde réunis dans la capitale danoise risquaient de manquer une importante occasion de réduire le nombre d'espèces menacées d'extinction.
Les Etats représentés à Copenhague travaillent à trouver un accord qui limiterait à deux degrés Celsius la hausse de la température moyenne de la planète par rapport au niveau de l'ère pré-industrielle.
"Pour chaque degré centigrade de réchauffement, on peut estimer que 10% de toutes les espèces connues disparaîtront", a déclaré Djoghlaf.
"De fait, l'idée de stabiliser la température à un niveau qui ne soit pas supérieur à deux degrés Celsius conduira à la disparition de 20% des espèces connues", a-t-il dit. "Le changement climatique participe à la réduction de la biodiversité".
Les scientifiques ont recensé un peu plus de deux millions d'espèces, mais leur nombre pourrait être de 15 ou 30 millions. La température moyenne du globe s'est élevée de 0,7 Celsius depuis le début de la révolution industrielle.
"Nous continuons à perdre de la biodiversité à un rythme sans précédent et cela est largement lié aux changements climatiques mais également à l'exploitation des sols et à l'urbanisation", a-t-il expliqué.
Les ours polaires ne sont pas les seuls animaux dont l'habitat est particulièrement affecté par ce réchauffement, indique un rapport publié cette semaine.
Ces transformations touchent également les baleines, les poissons-clowns, les tortues, les pingouins, les phoques, les saumons, le corail, les renards des neiges et les koalas.
Djoghlaf précise que plus de 100 Etats participant au sommet n'ont pas réussi à prendre des mesures efficaces pour atteindre en 2010 les objectifs fixés en 2002 dans la lutte contre la réduction de la biodiversité.
"Sur les 100 pays mentionnés dans le rapport, pas un seul n'a affirmé y être parvenu", a-t-il conclu.