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Ils étaient, selon les organisateurs, pas moins de 4000 participants, encadrés par cinq coordinations (Inezgane, Aït Melloul, Temsia, Dcheira et Koléa), à avoir donné libre cours à leurs voix, leurs costumes, leurs masques, leurs chants et travestissements, pour célébrer un patrimoine immatériel qui plonge ses origines loin, très loin dans l’Histoire. A bien des égards, il s’agit d’un legs qui ne cesse de chercher ses moyens de résistance et de renouveau, en s’inspirant, pour ce faire, de l’expérience d’autres carnavals internationaux qui, sous d’autres cieux, ont commencé par des participations très réduites et qui n’ont pas tardé à s’imposer comme des rendez-vous forts indiqués sur les agendas culturels et touristiques de par le monde.
A ce propos, Mohamed Al Mokh, coordinateur de la commission préfectorale du festival soutient, dans une déclaration à la MAP, que l’intérêt porté à un pareil rite ancestral, très enraciné dans l’histoire des Amazighes de l’Afrique du Nord, va de pair avec le souci que l’Etat marocain témoigne à l’égard de la culture en tant que levier de développement économique et touristique des territoires.
Saluant l’adhésion du tissu associatif aux efforts tendant à faire valoir les particularités de ce “legs culturel amazigh authentique en vue de lui imprimer une touche pouvant en faire une manifestation à la mesure des carnavals mondiaux”, il a rappelé que l’édition 2012, pourtant une édition préparatoire, aura drainé pas moins de 1500 participants et près de 200 mille spectateurs. Autant dire, selon lui, que l’organisation de cette 2ème édition, dont la France est l’invitée d’honneur, est d’abord l’aboutissement des efforts conjugués des autorités locales et du dynamisme de la société civile et des acteurs associatifs, les jeunes d’entre eux surtout. C’est le cas de Hamid, un écolier de 12 ans, qui raconte, le visage à peine visible derrière son accoutrement fait de poils, comment il s’est débrouillé pour se procurer, le jour de l’Aid Al Adha et le jour d’après, cinq peaux de chèvre.
Un tantinet fier, il conte comment il a bien lavé son trophée, l’a bien salé pour en éviter la moisissure, avant de coudre les peaux et les mettre ensemble, avec d’autres pairs, et les asperger ensuite d’un détergent connu de la place, afin d’être prêt pour le festival. Mohamed qui, lui, en a un peu plus de 16 ans, ne laisse entrevoir, hormis ses yeux et sa dentition, qu’un amas de noirceur scintillante à la faveur du soir naissant. Il dit avoir choisi avec ses semblables, pour cette édition, de se teinter le corps de résidus d’huiles brûlées afin de conférer à leur show des emprunts de mystères en orchestrant une danse inspirée de la brousse africaine.
Qu’à cela ne tienne, mais au-delà des teintes et des couleurs, ces jeunes n’auront pas manqué de créativité en livrant, durant toute la soirée de dimanche, une riche succession de tableaux où des répliques de créatures immenses se sont données l’accolade (dinosaure, éléphant, chameau) et où des danses, chants et rites de divers horizons et de différentes époques se sont côtoyés (danses africaines, rituels chinois, parades de la Rome antique, etc.).